Certains assureurs veulent récompenser leurs clients ayant un mode de vie sain. C’est le cas par exemple de Generali, qui propose depuis le 1er janvier aux 134 000 entreprises avec qui elle a un contrat et à leurs salariés une « assurance au comportement », comme le pratiquent déjà certains assureurs automobiles. Ceux qui désirent souscrire au programme sont invités à remplir un questionnaire en ligne pour faire un bilan de santé et se voient proposer des objectifs personnalisés : effectuer un certain nombre de pas par jour, manger des fruits et légumes, s’inscrire dans une salle de sport… En atteignant ces objectifs, les participants gagnent des points qui se convertissent en cadeaux. En France, la loi interdit de faire varier les tarifs en fonction du comportement ou de l’état de santé, et la formule offrant des récompenses a été adaptée à cette législation. De plus, les assurances ne peuvent pas avoir accès aux données de santé. Generali a donc créé une filiale chargée de gérer les données, indépendante de la partie assurance. « Ce type de programme valorise les comportements vertueux, mais il crée aussi une différence de traitement avec ceux qui ne veulent pas ou ne peuvent pas le suivre », souligne Magali Leo, chargée de mission au Collectif interassociatif sur la santé (Ciss). « Il faut rester très vigilant, confirme le docteur Lucas, vice-président du Conseil national de l’ordre des médecins (Cnom). Il devrait y avoir un grand débat autour de cette question à la fois sociale, sociétale et politique. »
Vers une prime à la vie saine ?
SUR LE MÊME SUJET