Première cause de cécité absolue en France, le glaucome concerne plus d’un million de personnes dont la moitié l’ignorent. Liée à l’âge, cette maladie est due à une mauvaise vascularisation du nerf optique ou à une pression trop élevée dans le globe oculaire. Asymptomatique pendant de nombreuses années, elle altère progressivement le champ visuel jusqu’à ce que le patient ne voie plus que le centre de l’image (vision tubulaire). L’atteinte visuelle est alors irréversible et s’aggrave encore si rien n’est fait.
Pour améliorer la prise en charge, l’Union nationale des aveugles et déficients visuels (Unadev) vient de relancer sa campagne nationale de sensibilisation mise en place en 2011. Avec le soutien de la Société française du glaucome (SFG), de la Société française d’ophtalmologie (SFO) et de l’Association France Glaucome, l’Unadev organise à cette occasion une tournée d’information dans une quinzaine de villes en France.
Quatre examens indolores
Toutes les personnes âgées de plus de 40 ans qui le souhaitent peuvent venir se faire dépister gratuitement dans le cabinet médical mobile de l’association, le Bus du glaucome. Assisté d’un orthoptiste, un ophtalmologiste procède à quatre examens indolores : une mesure de la tension intraoculaire et une autre de l’épaisseur de la cornée, une photo du fond de l’œil sans dilatation pour vérifier l’état du nerf optique et un contrôle du champ visuel. Si nécessaire, les patients sont ensuite orientés vers un autre ophtalmologiste pour un bilan plus complet. Ce dépistage dure une dizaine de minutes au total (les personnes porteuses de lentilles devront venir sans ou les retirer avant l’examen). C’est la seule façon de détecter la présence d’un glaucome et de stopper alors l’évolution de la maladie par la mise en place de traitements adaptés (collyres pour abaisser le niveau de la tension oculaire, laser ou intervention chirurgicale dans les cas les plus avancés). Le Bus du glaucome s’arrêtera du 18 au 20 octobre à Lille (place de la République), du 16 au 17 novembre à Caen (quai Vendeuvre) et du 23 au 24 novembre à Brest (place Wilson).