En cas de troubles de la mémoire, votre médecin traitant reste votre premier interlocuteur. Il vous orientera, si besoin, vers une consultation spécialisée au sein d’un hôpital ou vers un neurologue libéral. Un bilan complet sera alors réalisé, comportant des tests de mémoire ainsi qu’un examen clinique et psychique. Si les troubles nécessitent un contrôle plus approfondi, vous serez pris en charge par un centre mémoire de ressources et de recherche (CMRR)*. « Avec le vieillissement, la première plainte mnésique est "Je commence à perdre la mémoire", mais l’on s’aperçoit qu’il s’agit le plus souvent d’un déficit d’attention plutôt que de troubles de la mémoire », précise Serge Laroche, du centre de neurosciences de Paris-Sud. Une étude en Franche-Comté a analysé, sur dix ans, le profil des patients qui venaient en consultation mémoire : seuls un quart avaient alzheimer. « On oublie trop souvent que cette maladie ne se limite pas à des troubles mnésiques, souligne le docteur Bernard Croisile, neurologue. Il s’agit aussi d’une détérioration du langage, de la gestuelle, du repérage dans l’espace, etc. » Elle affecte également l’autonomie : la personne ne prend plus ses repas de façon régulière, oublie de payer ses factures, s’isole… Dans le cas de trous de mémoire bénins, le spécialiste conseille de noter sur une feuille ou un carnet les tâches à effectuer, de se concentrer sur une chose à la fois et de retrouver une vie sociale.
* Liste des vingt-huit CMRR sur le site de la Fédération nationale des centres mémoire de ressources et de recherche, Fcmrr.fr