Par le passé, les chirurgiens ont beaucoup pratiqué d’ablations de la tyroïde en présence de nodules suspects pour protéger le patient d’un éventuel cancer. Résultats : de nombreuses personnes ont subi des thyroïdectomies qui ne se justifiaient pas forcément. Suite aux recommandations des autorités sanitaires, les chirurgiens ont désormais le bistouri un peu moins systématique : de 48 081 thyroïdectomies en 2010, le chiffre est passé à 46 477 en 2014. La Haute Autorité de santé (HAS) demande notamment à ce que les cytoponctions préalables, qui permettent de préciser le diagnostic (nodule cancéreux ou non), soient systématiquement pratiquées. De son côté, la Société française d’endocrinologie (SFE) recommande de ne pas toucher aux nodules sans hyperthyroïdie mesurant 1 à 2 centimètres, mais plutôt de les surveiller de près, précisant que les micro-cancers de la thyroïde ont peu de chance d’évoluer.
Thyroïdectomies : les chirurgiens ont le bistouri moins systématique
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