Lancée en 2016, la prescription d’activité physique adaptée (APA) par son médecin traitant est destinée aux personnes victimes d’une affection de longue durée (ALD). Près de dix millions de Français sont concernés par ce dispositif qui regroupe tous types d’activité physique légère à modérée, comme le vélo, la natation ou la marche – mais en aucun cas des séances de sport intensif. Les patients ayant subi un accident cardiovasculaire invalidant, souffrant d’une sclérose en plaques ou de diabète, par exemple, peuvent ainsi se voir prescrire par leur généraliste des séances d’APA à titre préventif, en complément de leur traitement ou encore tout simplement pour contribuer à leur bien-être.
Une proposition de loi bientôt promulguée
Alors que toutes les salles de sport sont fermées en raison de la pandémie, seuls ces patients, ainsi que les sportifs de haut niveau, ont actuellement le droit d’utiliser les structures sportives. Mais les députés ont adopté, le vendredi 19 mars, la proposition de loi rendant désormais accessible le sport santé aux patients souffrant notamment d’obésité, d’hypertension ou de dépression. Au total, 20 millions de Français seraient éligibles.
Ce texte de loi déposé fin janvier et visant à développer la pratique sportive pour le plus grand nombre inscrit en outre l’offre d’activités physiques et sportives parmi les missions d’intérêt général des établissements et services médico-sociaux (ESMS). Un amendement prévoit également que l’activité physique puisse être prescrite par un spécialiste et plus uniquement par le médecin traitant. Il faudra toutefois attendre que le décret soit publié pour que cette nouvelle mesure s’applique.
Ravie de l’adoption de l’amendement de @MaudPetit_AN94. Une avancée majeure pour la prescription de l'activité physique adaptée qui va s’ouvrir à de nombreux Français souffrant de pathologies chroniques (diabète, obésité, hypertension...)
— Roxana Maracineanu (@RoxaMaracineanu) March 17, 2021
Pas toujours remboursé par l’Assurance maladie
S’il n’est toujours pas remboursé par l’Assurance maladie, le sport santé est parfois pris en charge par des financements locaux. C’est le cas de certaines villes, comme Strasbourg, qui a été l’une des premières collectivités à proposer, dès 2012, la gratuité – pendant un an – des séances de sport sur ordonnance.