Pour jouer dans un club ou pour participer à une compétition sportive, la présentation du certificat médical n’est plus obligatoire. Ce dernier est remplacé par un questionnaire sur l’état de santé physique et mental de l’enfant, indique un décret publié le 7 mai. Il comporte 24 questions auxquelles l’enfant lui-même peut répondre, en fonction de son âge. Trois items s’adressent spécifiquement aux parents, qui sont également invités à s’assurer que le tout soit bien complété. À l’issue de cette première étape, si toutes les réponses sont négatives, il suffit de présenter une attestation de renseignement du questionnaire au club ou à l’association sportive. En revanche, si une ou plusieurs réponses sont positives, il faudra consulter un médecin pour établir un certificat médical.
Des exceptions
Toutefois, l’inscription à certaines disciplines dites à contraintes particulières nécessite encore la présentation d’un certificat. Il s’agit notamment de l’alpinisme, de la plongée subaquatique, de la spéléologie ; du parachutisme ; du rugby (à 15, à 13 et à 7) ; de la boxe anglaise, du kickboxing, de la savate (car le combat peut prendre fin par K.-O.) ; des sports qui nécessitent l’utilisation d’armes à feu ou à air comprimé (tir, ball-trap, biathlon…) ; du sport auto, du karting et du motocyclisme ; de la voltige aérienne, du vol à voile et du vol libre.
Pour les adultes, l’obligation de fournir un certificat médical dépend de la manière dont le sport est pratiqué (au sein d’un club affilié à une fédération sportive ou pas) et de l’organisateur de la compétition (fédération, mairie, association…). Pour s’y retrouver, un simulateur est disponible en ligne.
Lutter contre la sédentarité
L’objectif de cette nouveauté concernant les mineurs est de simplifier leur accès à un club ou à une association sportive. « Déterminante pour la santé et le bien-être des Français et en particulier des enfants, la pratique d’une activité sportive est essentielle pour lutter contre les effets dévastateurs de la sédentarité », indique le communiqué de la ministre déléguée chargée des Sports, Roxana Maracineanu. « Au-delà de faciliter l’accès à la pratique sportive, cette mesure va simplifier la vie des familles, qui n’auront plus à produire de certificat médical de non contre-indication à la pratique sportive avant de prendre ou renouveler une licence, poursuit-elle. Elle simplifiera également la gestion administrative des clubs sportifs, souvent assurée par des bénévoles, tout en libérant du temps médical. » Pourtant, certains s’inquiètent de la suppression du certificat médical, qui constituait parfois l’unique occasion pour le médecin de voir l’enfant en consultation. Le ministère tient à rassurer en indiquant que ce changement ne nuira pas au suivi médical, puisque l’Assurance maladie a renforcé le nombre de consultations prises en charge jusqu’à l’âge de 18 ans. « Cette mesure doit permettre d’encourager une reprise massive du sport pour tous les Français et tout particulièrement les jeunes, révélée indispensable par la crise sanitaire », conclut-il.