Aller chez le dentiste, c’est toujours un peu la surprise : on ne sait jamais vraiment ce que ça va coûter. Pourtant, depuis le 1er février 2009, les professionnels de santé ont l’obligation de remettre un devis à leur patient dès lors que le montant des soins dentaires excède 70 euros. Certains dentistes, cependant, ne le font pas de façon automatique et les Français ne savent pas forcément qu’ils peuvent le demander. Pour mieux informer ces derniers sur ce qu’ils devront débourser, l’Assurance maladie, la CNSD et l’Unocam ont trouvé un accord pour obliger les dentistes, à partir du 1er juin 2014, à remettre un devis détaillé avant toute intervention bucco-dentaire.
Traçabilité des prothèses
Celui-ci devra spécifiquement détailler plusieurs points, comme le libellé de chaque acte, les matériaux utilisés, le prix de vente et, surtout, le lieu de fabrication de la prothèse ou de la couronne. Cette dernière indication devrait permettre aux patients de s’assurer que leur dentiste ne leur facture pas un produit étranger au prix d’un produit réalisé en France.
Enfin, le devis devra mentionner la prise en charge de chaque prestation, c’est-à-dire le montant remboursé par la Sécurité sociale et la part non remboursable. Le patient pourra transmettre ce document à sa mutuelle (ou à tout autre organisme chargé de sa couverture médicale), ainsi qu’à l’Assurance maladie pour connaître son reste à charge.
Une charte de bonnes pratiques
Mais avant que ces nouvelles règles n’entrent véritablement en vigueur, l’Unocam et les dentistes doivent signer une charte de bonnes pratiques. Celle-ci engage la bonne foi des praticiens de ne pas demander aux patients combien leur mutuelle les rembourse avant de faire le devis. Les complémentaires santé espèrent ainsi éviter que les chirurgiens-dentistes ne gonflent la note, sous prétexte que le patient est bien couvert. Une manière comme une autre de limiter les dépassements d’honoraires.