Le week-end dernier, et quarante ans après la découverte du virus de l’immunodéficience humaine (VIH), s’est tenue la 30e édition du Sidaction. Trois jours pour mobiliser, informer, et sensibiliser la population sur le sida. Des actions de prévention nécessaires, notamment auprès des plus jeunes, chez qui la désinformation tend à s’intensifier.
Chez les jeunes, les idées reçues perdurent
Selon les résultats du sondage annuel réalisé par l’Ifop auprès des 15-24 ans sur leur rapport au VIH/sida, 23 % des interrogés estiment être mal informés sur le sujet (une hausse de 22 points par rapport à 2009). En outre, moins d’un jeune sur deux dit connaître les lieux de dépistage, un chiffre alarmant, surtout quand on connaît l’importance d’un diagnostic précoce du VIH dans la prise en charge des malades.
Ce sondage souligne également la résistance de certaines idées reçues : 32 % des répondants pensent par exemple qu’il existe des médicaments pour guérir du sida (+ 5 points par rapport à 2022) et ils sont 23 % à considérer que la pilule contraceptive d’urgence peut empêcher la transmission de virus (+ 4 points en un an). Une méconnaissance en hausse qui inquiète sérieusement l’association : « Nous devons intensifier les efforts de sensibilisation et de prévention auprès de cette tranche d’âge afin que les jeunes disposent des informations dont ils ont besoin pour une vie sexuelle et affective épanouie et sans risque », réagit Florence Thune, directrice générale de Sidaction.
Etude @IfopOpinion pour @Sidaction : Les jeunes, l’information et la prévention du SIDA
📲23% des jeunes interrogés estiment être mal informés sur le VIH/sida, une augmentation inquiétante de 22 points par rapport à 2009 pic.twitter.com/LJulfDmd1u
— Ifop Opinion (@IfopOpinion) March 21, 2023
Près de 4 millions d’euros récoltés
Cette année, la campagne du Sidaction a permis de récolter 3 911 394 euros de promesses de dons, « un résultat stable dans un contexte économique inflationniste difficile pour les Français », déclare l’association organisatrice. Le montant sera reversé à la recherche, permettra d’encourager le dépistage et servira aussi aux programmes de soins et aux associations, pour la prise en charge et d’aide aux personnes vivant avec le VIH, en France et à l’international.
Le #Sidaction2023 s’achève après trois jours de mobilisation et de collecte : 3 911 394 euros de promesses de dons. Un résultat stable dans un contexte économique inflationniste difficile pour les Français. Merci !
Communiqué : https://t.co/tS6DN6XRGk pic.twitter.com/mBeeMfdx1k
— Sidaction (@Sidaction) March 26, 2023
La collecte reste ouverte jusqu’au 6 avril, via le 110 (numéro gratuit). Il est toutefois possible de réaliser des dons toute l’année sur le site internet de l’association (Sidaction.org), par courrier (Sidaction, 228, rue du Faubourg Saint-Martin 75010 Paris) et par SMS en envoyant le mot « don » au 92 110 (don de 5 euros, coût d’envoi du SMS gratuit ou inclus dans les forfaits SMS).
Un virus encore meurtrier
Malgré les progrès de la science – « Aujourd’hui, une personne séropositive sous traitement efficace ne transmet plus le virus. », précise Sidaction dans son communiqué –, le sida tue toujours. Une personne en meurt chaque minute dans le monde. En 2021, 600 000 personnes en sont décédées.
Cette même année, 38,4 millions de personnes vivaient avec le virus, dont 5,9 millions sans le savoir. Cependant, une personne vivant avec le VIH sur quatre dans le monde n’a pas accès aux traitements et près d’un enfant sur deux. La recherche doit donc se poursuivre, avec l’espoir d’un vaccin et d’un traitement permettant de contrôler définitivement le VIH.