« Toutes les semaines, nous avons des familles qui nous alertent sur des placements abusifs d’enfants autistes par l’Aide sociale à l’enfance (ASE), constate Danièle Langloys, présidente d’Autisme France et auteur d’un rapport sur la question remis il y a deux ans au Comité des droits de l’enfant de l’ONU. Le processus est toujours le même : ce sont souvent des mères seules qui ne parviennent pas à faire reconnaître l’autisme de leur enfant. Elles insistent auprès des hôpitaux de jour ou des CMP qui refusent de parler d’autisme et affirment qu’il s’agit de psychose, de carence éducative ou affective et qu’il faut suivre une thérapie familiale. Et quand les mères refusent, on leur “colle” un éducateur formé aux méthodes psychanalytiques à la maison. Ça se termine par un signalement, la mère est accusée d’inventer la maladie de son enfant et il finit par lui être retiré. » Suite au rapport d’Autisme France, l’ONU a invité la France à s’expliquer sur ses manquements au respect des droits de l’enfant autiste. Depuis 2004, notre pays a en outre été condamné cinq fois par le Conseil de l’Europe, notamment pour « discrimination à l’égard des enfants autistes, défaut d’éducation, de scolarisation et de formation professionnelle », rappelle Autisme France sur son site.
Placements abusifs d’enfants autistes :la France épinglée par l’ONU
SUR LE MÊME SUJET