« Vous ne voyez que lui ? Vous êtes attiré.e sexuellement par les enfants ? N’allez pas plus loin. Un.e professionnel.le de santé peut vous aider » : tel est le message choc de la nouvelle campagne de lutte contre la pédophilie. Ces affiches, créées par le secrétariat d’État chargé de l’enfance et des familles, par les Centres ressources pour les intervenants auprès des auteurs de violences sexuelles (Criavs) et par France Victimes, interpellent le grand public et encouragent les personnes qui ressentent une attirance sexuelle envers les enfants à se faire aider.
📌STOP : 0 806 23 10 63
✅Appel confidentiel et non surtaxé
✅Géré par des professionnels de santé #NallezPasPlusLoin pic.twitter.com/WUXabsffQ4— Mission Prévention (@FF_CRIAVS) January 29, 2021
Une ligne d’écoute
La campagne met en avant le Service téléphonique d’orientation et de prévention (Stop), accessible au 0 806 23 10 63 (appel confidentiel et non surtaxé). Avant sa généralisation, ce dispositif a été testé pendant un an dans cinq régions (Occitanie, Centre-Val de Loire, Nouvelle Aquitaine, Provence-Alpes-Côte d’Azur et Auvergne). Plus de 300 appels ont été reçus. À l’autre bout du fil, des membres des Criavs écoutent et accompagnent des personnes qui ne savent souvent pas où trouver de l’aide. Ils les orientent vers des professionnels de santé qui pourront leur proposer une prise en charge adaptée (traitement médicamenteux, psychothérapie, etc.) pour contrôler leurs pulsions. L’idée directrice reste de limiter le nombre d’agressions, et donc le nombre de victimes. C’est dans ce but que l’association France Victimes a été associée à la démarche.
L’exemple de l’Allemagne
Un service de prévention similaire existe déjà chez certains de nos voisins européens. Il est présent depuis une quinzaine d’années en Allemagne et a montré son efficacité. « En décembre 2018 en Allemagne, 10 500 contacts téléphoniques ont été recensés et ont donné lieu à 3 700 évaluations et 1 780 offres de thérapie », indique, pour appuyer la mise en place de cette mesure, le Plan de lutte contre les violences faites aux enfants, présenté par Adrien Taquet, secrétaire d’État chargé de l’enfance et des familles, en novembre 2019. Ce suivi a permis d’éviter des agressions et les autorités espèrent qu’il en sera de même en France.