Le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) a opté pour le vaccin Gardasil 9 au mois de février 2017 « pour vacciner les personnes des catégories concernées qui ne l’ont jamais été auparavant », et la mise à disposition est effectivement depuis la publication d’un arrêté dans le Journal Officiel le 7 août. Selon le laboratoire MSD, qui produit les vaccins, plus de 42 millions de doses ont été distribuées dans une vingtaine de pays. Le Gardasil 9 est vendu 135,68 euros en France, mais il est remboursé à hauteur de 65 % par la Sécurité sociale. Directement concernée, la société française de coloscopie avait diffusé l’information de la mise vente de ce nouveau vaccin car, grâce à lui, la prévention du cancer du col de l’utérus va ainsi pouvoir être renforcée. En effet l’infection à papillomavirus humain (HPV) est généralement responsable de cette maladie. Près de 3 000 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année en France, et environ 1 000 femmes en décèdent. Le site officiel Vaccination info service rapporte que huit femmes sur dix sont touchées par ces virus, des plus bénins aux plus risqués.
Plus de souches attaquées
Il est important de vacciner les jeunes filles âgées de 11 à 14 ans, car la contamination se produit lors des rapports sexuels, notamment au début de la vie sexuelle. Cependant, la vaccination reste efficace pour les adolescentes jusqu’à 19 ans. Pour bien contrer ces virus sexuellement transmissibles, le Gardasil 9 s’attaque à neuf souches du papillomavirus, alors que les deux vaccins qui étaient disponibles jusqu’à présent immunisaient seulement contre quatre pour la première version du Gardasil, et contre deux pour le Cervarix. La nouvelle version du Gardasil est donc deux fois plus efficace. En espérant que les campagnes de préventions viennent rassurer les autorités sanitaires, qui ont inscrit une couverture vaccinale de 60 % de la population dans les objectifs du Plan cancer 2014-2019 et qui ont récemment constaté qu’elle ne dépassait malheureusement pas les 20 %...
Recommandé pour les garçons
En France le vaccin est aussi recommandé pour les hommes âgés de moins de 26 ans ayant des relations homosexuelles, car ils sont exposés à des risques de lésions précancéreuses et cancéreuses de l’anus et de condylomes. Par ailleurs, la Commission technique des vaccinations (CTV), chargée des recommandations sur les vaccins, mène actuellement une réflexion sur la vaccination des garçons en général, comme c’est déjà le cas dans d’autres pays, aux Etats-Unis, au Canada ou encore en Australie.