Moulin Roty nous a rejoints : pour le bien-être des petits… et des salariés

, par  Mutuelle Mucs

Depuis plus de quarante ans, Moulin Roty, une Scop basée à Nort-sur-Erdre, près de Nantes, fabrique des jouets, dont certains sont devenus des produits emblématiques de la puériculture. Elle propose aujourd’hui ses produits sur tout le territoire français, mais aussi à l’export. A la fin de l’année 2013, elle a fait le choix d’adhérer à la mutuelle des Scop, la Mucs, en accord avec ses valeurs.

Les origines de la société coopérative et participative (Scop) Moulin Roty remontent aux années 70, quand un groupe de jeunes Nantais, dont plusieurs sont des étudiants en sociologie, décide de se lancer dans un projet alliant travail et vie sociale au sein d’une ancienne minoterie du hameau de Moulin Roty. A cette époque, il s’agit d’« une communauté de vie et de travail, le moulin, réhabilité, abritant les ateliers et les lieux d’habitation », raconte Bruno Fustemberg, son dirigeant. Les premières activités développées tournent autour de l’artisanat d’art, de la sérigraphie sur bois et des bijoux, puis naissent les premiers enfants et, avec eux, l’idée de fabriquer des jouets. Moulin Roty est encore une société de fait, avec une caisse commune. Aucun salaire individuel n’est versé. Dans les années 80, la société « s’officialise », et trois gérants sont désignés. Le passage en Scop suit bientôt, « pour intégrer les premiers salariés [une vingtaine] », le statut correspondant à leurs valeurs de solidarité, de partage, de respect mutuel – « Nous n’en voyions pas d’autres. »
C’est à cette époque que les premières voitures à roulettes (en tissu, bois et mousse) sont produites en série et commercialisées – elles vont faire le succès de la marque. La Douillette (poupée moelleuse en tissu), autre produit phare, sort dans la foulée. D’autres poupées, doudous et éléments de décoration en bois pour les chambres d’enfants voient le jour, grâce à l’expérience acquise avec l’atelier de sérigraphie et, plus tard, dans le cadre d’un partenariat avec une entreprise roumaine – créée par un compagnon de route de la Scop –, dont le savoir-faire ancestral s’accorde bien avec la philosophie de la marque.

Des salariés vraiment associés

La Scop poursuit son développement jusqu’à l’incendie de la minoterie, en 1988, qui pousse au déménagement dans la zone industrielle de Nort-sur-Erdre. « Un choix qui était plus celui des banquiers », mais qui permettait de s’installer dans une zone moins isolée et, donc, de développer la commercialisation. Les effectifs triplent. Au début des années 90, Moulin Roty passe en Scop SA. « En SARL, un seul gérant était désigné, ce qui correspondait moins à notre projet. » Le conseil d’administration (CA) comprend neuf salariés représentant les métiers pratiqués : création, développement commercial, administration, logistique. Chaque CA mensuel est suivi d’une réunion générale, avec tout le personnel, pour échanger sur les décisions prises en CA, ce qui suppose que tous les salariés soient sur place. Le choix de filialiser les services développés sur d’autres sites découle de ce principe fort de la gouvernance de Moulin Roty. Cette dernière emploie aujourd’hui quarante-cinq salariés, tous associés, auxquels s’ajoutent les salariés employés dans les filiales du groupe en France et vingt salariés dans ses filiales dans le monde (à Hong Kong notamment, pour le développement de la commercialisation en Asie, et au Royaume-Uni). Ces filiales ont été créées pour les activités connexes à la production : le commercial, la logistique, etc. Le groupe compte en tout quatre‑vingts personnes.
Deux boutiques sont également ouvertes à Nantes et à Paris ; la première en 2001, la seconde dix ans plus tard.

Sur un pied d’égalité… sociale

L’égalité n’est pas un vain mot pour Moulin Roty. L’intéressement et la participation y sont majoritairement distribués sur une base égalitaire, au prorata du temps de travail. Dans les années 2000, la question d’une mutuelle santé se pose. Dans la mesure où celle-ci n’est pas obligatoire, elle constitue une charge supplémentaire pour les salariés. Une discussion est alors ouverte : les salariés bénéficiant de la mutuelle de leur conjoint s’interrogent. « Le débat a été vite tranché au nom de la solidarité. Pour des questions d’équité, nous souhaitions que tout le monde soit sur un pied d’égalité », souligne Bruno Fustemberg. La part à la charge des salariés est la plus faible possible (20 %). « Avoir la même mutuelle était essentiel pour nous. » C’est à l’occasion d’un congrès de la CG Scop qu’ils entendent parler de la Mucs et qu’ils la choisissent, « parce que c’est la mutuelle des Scop ». Le sujet est aujourd’hui clos, puisque les entreprises sont contraintes d’avoir une mutuelle de groupe… une obligation assortie d’une augmentation des charges sociales sur la mutuelle, ce qui paraît surprenant pour Bruno Fustemberg. Pourtant, tous les salariés, quel que soit leur statut dans la Scop, bénéficient du même régime de protection sociale : tous sont protégés par la Mucs, avec des garanties identiques, qu’ils soient cadres ou non-cadres.
Dans le même ordre d’idées, la Scop a toujours versé davantage pour la formation professionnelle que les exigences légales, sans jamais refuser les demandes faites par ses salariés.

Pérennité, le maître mot

En 2000, Moulin Roty s’ouvre à l’export et s’implante en Grande-Bretagne via une première filiale. Un positionnement qui paie : ces cinq dernières années, l’entreprise a connu une belle croissance, avec une augmentation du chiffre d’affaires annuel de l’ordre de 10 % au moins, et une implantation dans une cinquantaine de pays (Europe, Etats-Unis, Australie, Japon…). L’activité est un peu moins forte en 2015, car la Scop a choisi de se repositionner sur son activité. « On peut parler d’une année de consolidation de la croissance, avec une volonté de développer l’export vers les Etats-Unis », explique Bruno Fustemberg. Les ventes à l’export représentent aujourd’hui 30 % du chiffre d’affaires.
Bien entendu, la Scop a connu « des années de vaches maigres, mais elles nous ont fait du bien, car elles nous ont obligés à nous repositionner, observe Bruno Fustemberg. Nous partageons tous cette volonté de ne pas nous endormir, même s’il ne s’agit pas de changer de cap tous les jours ». Depuis quelques années, Moulin Roty s’oriente donc vers une commercialisation plus sélective, avec des partenaires à long terme. C’est un gage de « pérennité », le maître mot de la structure. Et le meilleur moyen de continuer de faire rêver petits et grands.

Photo : © Moulinroty.com.

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