Top départ le 1er novembre. Pour la quatrième année consécutive, le ministère de la Santé et l’agence Santé publique France lancent, en partenariat avec l’Assurance maladie, le désormais célèbre événement du Mois sans tabac. Le principe est simple : les fumeurs qui souhaitent participer doivent s’inscrire sur la plateforme d’aide pour profiter des outils proposés par le dispositif : un kit d’aide à l’arrêt, un accompagnement par mail tout au long du mois et un programme d’aide personnalisé sur appli mobile avec, entre autres, un suivi des bénéfices de l’arrêt au quotidien (économies réalisées au fur et à mesure et bénéfices pour la santé). Au 29 octobre, 135 120 personnes étaient déjà inscrites. D’après de nouvelles données issues du Baromètre de Santé publique France, « arrêter le tabac lors de l’opération multiplie par deux la réussite du sevrage tabagique à 1 an par rapport aux taux de succès observés pour des tentatives d’arrêt sans aide extérieure, souligne l’agence. Avec 580 982 inscriptions sur les trois premières éditions, #MoisSansTabac a contribué avec les mesures du programme national de lutte contre le tabagisme (PNLT), à la baisse historique du tabagisme en France, soit 1,6 million de fumeurs quotidiens en moins entre 2016 et 2018. »
Choisir le type de sevrage qui convient le mieux
Si l’impact direct du dispositif sur la baisse du tabagisme en France est en réalité difficilement quantifiable, on peut facilement admettre que participer à un défi collectif facilite grandement la démarche d’arrêt. Etre en contact avec un tabacologue et échanger avec d’autres futurs ex-fumeurs permet aussi de découvrir les différentes possibilités d’aide au sevrage (patchs à la nicotine, gommes à mâcher, cigarette électronique…), de choisir celle qui convient le mieux, d’échanger sur les difficultés rencontrées et de tenir sur la longueur. « Trente jours, c’est la durée au-delà de laquelle les symptômes de manque sont considérablement réduits, ajoute Santé publique France. Il devient alors plus facile de rester non-fumeur. » Si la dépendance physique disparaît en quelques semaines, « la dépendance psychologique est plus lente à s’estomper », prévient Tabac info service. Toutefois, les premiers bénéfices sont observables très rapidement. L’oxygénation des cellules redevient par exemple normale dès huit heures après la dernière cigarette. Au bout de 48 heures, le goût et l’odorat s’améliorent. Après trois jours d’arrêt, respirer devient plus facile et au bout de deux semaines, le risque d’infarctus du myocarde diminue. Progressivement, le teint s’éclaircit, les rides sont moins marquées et l’haleine devient plus agréable. Au final, cinq ans après la dernière cigarette le risque d’AVC rejoint celui d’un non-fumeur et au bout de 10 ans, celui de cancer de poumon est pratiquement diminué de moitié.