A la suite d’une enquête réalisée sur un panel de produits ménagers, publiée mardi 27 août dans son dernier numéro, le magazine 60 Millions de consommateurs, demande à ce que les étiquettes des produits d’entretien soient plus explicites. Le consommateur devrait en effet pouvoir mesurer en un coup d’œil les risques potentiels, à la fois pour sa propre santé et pour celle de la planète.
Lingettes désinfectantes, sprays nettoyants pour la cuisine et la salle de bains, liquides multisurfaces, blocs WC… Certains produits ménagers sont jugés « dangereux », voire « très dangereux » pour la santé et l’environnement par la rédaction du mensuel édité par l’Institut national de la consommation (INC), qui a passé au crible la composition d’une centaine d’entre eux.
Du flou dans les étiquettes
Les journalistes ont pour cela décrypté les étiquettes, mais lister tous les ingrédients n’a pas été simple. Contrairement aux cosmétiques, la réglementation concernant l’étiquetage des produits ménagers est beaucoup moins contraignante. Elle « n’impose d’indiquer que les grandes familles de composants avec leur fourchette de concentration », constate 60 Millions de consommateurs. De plus, les fabricants ne sont pas obligés de mentionner les allergènes et les conservateurs. Cette précision « peut ne figurer que sur le site Web indiqué sur l’emballage ou être communiquée par courrier, à la demande », ajoute le mensuel, qui plaide pour davantage de clarté.
Des « cocktails » à risque
Les auteurs de l’enquête ne se sont pas bornés à relever les substances problématiques entrant dans la composition des nettoyants ménagers. Ils ont surtout évalué le risque global causé par l’association de plusieurs éléments chimiques présents dans le produit en lui attribuant une note allant de A à E selon le degré de nocivité. « La lettre A indique que le produit ne contient pas de substances nuisibles pour la santé et l’environnement. A l’inverse, la lettre E révèle la présence de substances irritantes, allergisantes et très nocives pour la santé (perturbateurs endocriniens, cancérogènes, reprotoxiques, toxiques…) et pour l’environnement », détaille le magazine. Ce dernier met une pétition en ligne sur son site pour réclamer que soit adoptée cette nouvelle échelle de notation. Appelée Ménag’Score, elle serait le pendant du Nutri-Score, cette fois pour les produits ménagers.