C’est bien connu, Google œuvre au bonheur de ses salariés. Comme de nombreuses entreprises américaines qui cherchent à gérer le stress de leurs équipes surmenées, le roi des moteurs de recherche propose, sur son campus de la Silicon Valley, des cours de mindfulness (ou méditation de pleine conscience) ouverts à tous ses employés. Chez Google, les séances sont issues du programme « Search inside yourself », conçu par Chade-Meng Tan, l’un de ses premiers employés (le 107e exactement), auteur du best-seller Connectez-vous à vous-même (Belfond, 2014). Les exercices qu’il a créés ont pour objectif d’améliorer la concentration, la créativité, l’empathie et les relations humaines de façon à atteindre un état d’esprit optimal, notamment (et surtout) sur son lieu de travail. Sans forcément remettre en cause la sincérité de Chade-Meng Tan, « Monsieur Chic Type de Google », les puristes de la méditation ironisent sur le fait que ce soit précisément le géant d’Internet, source continuelle de sollicitations et d’éparpillements, qui entende donner des leçons en matière de calme mental et d’attention. Pour d’autres, c’est plutôt l’utilisation de la méditation comme outil au service de la performance et de la productivité en entreprise qui pose un sérieux problème d’éthique.
Méditer en entreprise ?
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