Partout en France et sur les réseaux, les acteurs du monde de la santé sont mobilisés vers un objectif commun : informer le public sur l’importance de la prévention et du dépistage précoce du cancer du côlon ou du rectum, une maladie qui, en 2020, a touché plus de 43 000 personnes et en a tué 17 000, aussi bien des hommes que des femmes.
Demandez le kit
Par pudeur, par paresse, par manque d’information ou par peur de savoir, beaucoup évitent le test de dépistage. Pourtant, à partir de 50 ans, celui-ci est gratuit et à effectuer tous les deux ans : il suffit de demander le kit spécial à son médecin traitant. Il est vrai que la perspective d’installer sur la lunette des toilettes le papier pour recueillir ses selles, puis d’en prélever un échantillon pour le déposer dans un tube et l’adresser au laboratoire pour analyse n’est pas une perspective très réjouissante. Mais ce n’est vraiment pas grand-chose comparé aux souffrances endurées par les patients atteints d’un cancer du côlon à un stade avancé. Ce test, appelé Hemoccult, est on ne peut plus simple et rapide. Pris en charge à 100 % par la caisse d’assurance maladie, il se fait tranquillement chez soi, sans stress et en toute intimité. Quinze jours plus tard, les résultats sont envoyés par courrier à votre domicile et à votre médecin. Si le test est positif (4 % à 5 % des cas), c’est-à-dire si des traces de sang sont décelées, une coloscopie est alors effectuée pour détecter la présence d’éventuelles lésions cancéreuses, « voire éviter un cancer en mettant en évidence des polypes ou adénomes, avant qu’ils ne dégénèrent en lésions cancéreuses », précise l’Assurance maladie.
Parlons fesses
[ Mars Bleu 🔵 ] Qui dit 1er Mars, dit mois de sensibilisation au dépistage du cancer colorectal !
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— Ligue vs cancer 35 (@Liguecancer35) February 28, 2021
Face à un taux de participation très faible (33,5 % depuis 2019), la Ligue contre le cancer a changé de ton. Inutile en effet de tourner autour du pot (sans mauvais jeu de mots…). Le sujet est suffisamment grave pour en parler de façon plus légère et plus directe. Avec la campagne #ParlonsFesses ! #BougezVosFesses sur les réseaux sociaux, l’institution cherche à briser les tabous liés à cette partie de notre anatomie. Avec le « côlon tour », elle invite aussi à une visite guidée virtuelle du côlon, et donne des conseils pour « comprendre, dépister, prévenir et soigner les cancers colorectaux ». Car être davantage sensibilisé à l’importance du dépistage pourrait éviter bien des épreuves. Il faut le dire et le marteler : le cancer du côlon se guérit dans 90 % des cas s’il est diagnostiqué à temps. Or c’est un cancer qui se développe silencieusement. Lorsque les symptômes se manifestent, à savoir des douleurs abdominales, un transit perturbé et, pour les stades plus avancés, la présence visible de sang dans les selles, la maladie est déjà bien installée. Une intervention chirurgicale est alors nécessaire et des séquelles importantes sont à prévoir. Que redoutez-vous le plus ? Subir une thérapie invasive et contraignante, voire devoir porter une poche à vie, ou bien passer le test ? N’attendez pas qu’il soit trop tard. Réclamez ce kit de dépistage auquel vous avez droit tous les deux ans si vous avez 50 ans ou plus. Il peut vous sauver la vie.