En France, la surdité touche chaque année près d’un millier de nouveau-nés. Environ 40 % de ces surdités sont sévères et profondes et les trois quarts d’entre elles sont d’origine génétique (source Inserm). On peut penser qu’avec l’arrêté du 23 avril 2012 prévoyant une proposition de dépistage systématique de la surdité avant la sortie de la maternité, la prise en charge des enfants malentendants sera dorénavant plus précoce. « Le dépistage avant 2 ans, l’âge du langage, est essentiel, insiste le professeur Puel, qui dirige l’équipe “Oreille interne” de l’Inserm 583 de Montpellier. Il peut permettre d’améliorer les résultats sur le plan linguistique et éducatif. A la naissance, l’enfant a un cerveau vierge et, s’il n’entend pas, le cerveau, qui a horreur du vide, va compenser et se servir des zones non utilisées par le langage pour faire autre chose, pour traiter de l’information visuelle par exemple. Et aux alentours de 10 ans, c’est fini. Il faut donc impérativement intervenir avant 2 ans. »
Les signes d’alerte et le dépistage chez l’enfant
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