Malgré quelques réticences, la Confédération des syndicats médicaux français (CSMF) et le Syndicat des médecins libéraux (SML) se sont prononcés respectivement les 15 et 16 juin en faveur des deux projets d’accord soumis par la Caisse nationale d’assurance maladie (Cnam). Ils rejoignent ainsi MG France qui avait déjà déclaré dans un communiqué valider ces textes officiels, dont la signature est prévue pour le jeudi 20 juin. Ces deux accords conventionnels s’inscrivent dans le projet de loi de la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, pour réformer le système de santé en réorganisant, au niveau territorial, l’offre de soins. L’un porte sur le déploiement des communautés territoriales de santé, l’autre sur la création de postes d’assistants médicaux.
Aide à l’embauche d’assistants médicaux
L’un des deux textes prévoit d’octroyer une subvention au médecin pour employer un assistant. D’un montant de 36 000 euros l’année du recrutement, elle sera de 27 000 euros la deuxième année, puis s’élèvera à 21 000 euros par an ensuite. Cette aide sera particulièrement bienvenue pour les généralistes dont beaucoup, en particulier dans les déserts médicaux, exercent seuls dans leur cabinet. Le chef de l’État, Emmanuel Macron, compte sur la création d’au moins 4 000 postes d’assistants médicaux d’ici à la fin de son quinquennat.
Coup de pouce aux CPTS
Fondée sur le regroupement volontaire de professionnels de santé d’une même zone géographique, la CPTS améliore les conditions d’exercice des médecins généralistes, spécialistes, infirmières, sages-femmes, kinésithérapeutes, pharmaciens, etc. Elle simplifie aussi le parcours du patient, en permettant, par exemple, de réduire les délais d’obtention d’un rendez-vous avec un spécialiste ou encore d’éviter la redondance des soins grâce à une meilleure coordination des professionnels de santé. Le gouvernement s’est fixé pour objectif le développement d’un millier de groupements libéraux d’ici à 2022.