« Seul 1 % des moins de 30 ans connaît le délai maximum dont dispose une femme après un rapport sexuel pour éviter une grossesse non désirée : cinq jours », révèle le baromètre de Santé publique France publié le 1er juillet 2019. Dans cette même tranche d’âge, 17 % des personnes interrogées considèrent que la contraception d’urgence (CU) doit être prise dans un délai de 3 jours et environ 40 % pensent qu’elle est efficace uniquement si elle est prise dans les 24 heures après le rapport sexuel non ou mal protégé. Face à ce manque de connaissance, le ministère des Solidarités et de la Santé et Santé publique France ont décidé de communiquer autour de la CU qui constitue « une solution de rattrapage efficace pour réduire le risque de grossesse non prévue ».
Gratuite et sans ordonnance
« La contraception d’urgence doit être prise si possible dans les douze heures après un rapport non ou mal protégé mais elle peut être prise dans les trois jours ou cinq jours selon le médicament utilisé », rappellent les autorités de santé qui précisent toutefois qu’elle « ne constitue pas une méthode de contraception régulière ». La CU est disponible sans prescription médicale. Elle est délivrée de manière anonyme et gratuite pour les mineures d’au moins 15 ans. « Il est possible de se la procurer en pharmacie, dans un centre de planification ou d’éducation familiale (CPEF), dans un centre gratuit d’information, de dépistage et de diagnostic des virus de l’immunodéficience humaine (VIH), des hépatites et des infections sexuellement transmissibles (CeGIDD), mais aussi auprès de l’infirmière scolaire ou du service universitaire de médecine préventive et de prévention de la santé (SUMPPS) si l’on est étudiante », indique Santé publique France. Ces modalités d’accès sont relativement bien connues des jeunes puisque 83 % des moins de 30 ans connaissent le caractère gratuit de la CU pour les mineures et 82 % savent qu’il est possible d’acheter une contraception d’urgence sans ordonnance, directement en pharmacie.
Informer les filles mais aussi les garçons
Pour mieux sensibiliser la population à toutes ses questions, la campagne d’information se déroulera sur le web et les réseaux sociaux jusqu’au 21 juillet. « Cette communication auprès des plus jeunes sur les délais d’utilisation de la CU est essentielle pour leur assurer une entrée dans la sexualité dans les meilleures conditions, constate Nathalie Lydié, responsable de l’unité Santé sexuelle à Santé publique France. Et bien que les filles soient les principales destinataires des informations relatives à la contraception et à la contraception d’urgence, il est important que ce message soit également entendu et intégré par les garçons afin qu’ils soient impliqués autour de cet enjeu qui concerne le couple et pas uniquement les jeunes filles. » Le site Onsexprime.fr sera ainsi au cœur du dispositif. Ce portail de référence dédié à la sexualité diffuse une information fiable et répond à toutes les questions que peuvent se poser les jeunes sur la CU : comment ça marche, où et comment se la procurer, à qui s’adresser ? …
[#Contraception] @MinSoliSante et Santé publique France lancent une campagne de communication digitale sur la contraception d’urgence pour informer les jeunes, qu’en cas de doute, ils ont les moyens d’agir #Onsexprime https://t.co/VLqtGwxBdm pic.twitter.com/DxYeiSVN9A
— SantépubliqueFrance (@santeprevention) 3 juillet 2019