La vidéo s’ouvre sur une ambulance qui transporte une victime d’un accident vasculaire cérébral (AVC) aux urgences. Or, tous les centres hospitaliers n’ont pas d’unité neurovasculaire. La consultation se fait alors à distance, par caméra et ordinateur interposés, grâce auxquels un neurologue pose son diagnostic afin d’orienter au mieux cette personne.
Le ministère de la Santé et le Collectif interassociatif sur la santé (Ciss) font ainsi la promotion de la télémédecine à travers trois cas concrets : dans un service hospitalier, au domicile d’un patient et dans un centre pénitentiaire. La cible est double : il s’agit d’un « acte de pédagogie auprès du grand public », mais aussi auprès des professionnels de santé, pour « inciter localement à la création de nouveaux projets ». Les Français y sont déjà favorables, les deux tiers* estimant « que [la télémédecine] peut améliorer la qualité de la prise en charge médicale et pallier le manque de professionnels dans certains territoires ».
La technologie au secours des déserts médicaux
Face à la désertification médicale, la télémédecine est sans conteste un atout. Le ministère parle « de favoriser l’égalité d’accès aux soins ». Grâce à cette technologie, un médecin traitant peut proposer une téléconsultation avec un dermatologue hospitalier et éviter ainsi à son patient de faire deux à trois heures de route. Dans les centres pénitentiaires, il s’agit également de rapprocher les hôpitaux des patients. Quant aux établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad), le but est plutôt de limiter la fatigue inhérente aux déplacements pour une population souvent très âgée (lire l’encadré).
La télémédecine s’invite aussi au domicile des patients atteints d’une maladie chronique, d’un insuffisance cardiaque ou rénale, par exemple, grâce aux dispositifs de télésurveillance. Dernier exemple mis en place depuis longtemps : la régulation médicale des centres 15, qui, par téléphone, établissent un premier diagnostic. Malgré tout, la technologie n’efface pas le besoin du contact humain : les Français sont encore très attachés aux consultations « en chair et en os ».