Pilule, stérilet, implants contraceptifs, diaphragmes : tous les contraceptifs sont désormais pris en charge à 100 % par l’Assurance maladie pour les jeunes filles de moins de 15 ans. En pharmacie, elles n’ont donc plus à s’acquitter du ticket modérateur concernant les dépenses liées à leur contraception. Cette mesure, inscrite dans le budget de la Sécurité sociale pour 2020, restait suspendue à la publication d’un décret finalement paru le jeudi 27 août au Journal officielhttps://www.legifrance.gouv.fr/affi... et entré en vigueur le lendemain. Jusque-là, la gratuité ne concernait que les jeunes filles âgées de 15 à 18 ans. L’objectif de cette extension est de réduire le nombre annuel d’interruptions volontaires de grossesse (IVG). « Chaque année, près de 1 000 jeunes filles de 12 à 14 ans sont enceintes », et parmi ces grossesses « 770 se concluent par une IVG », avait précisé le gouvernement fin 2019. Depuis que la gratuité des moyens de contraception a été mise en place chez les 15-18 ans, en 2013, le nombre d’IVG est passé de 9,5 à 6 pour 1 000 jeunes femmes entre 2012 et 2018.
Frais d’examens et consultations également pris en charge
Outre les dispositifs contraceptifs, la prise en charge à 100 % concerne également certains frais d’examen de biologie et la consultation médicale (médecin, gynécologue mais aussi sage-femme, voir le tweet ci-dessous) nécessaires à la prescription contraceptive, les consultations de suivi ainsi que les frais de pose et de retrait d’un dispositif intra-utérin (DIU, stérilet).
Journée mondiale de la #contraception : vous pouvez consulter une #sagefemme pour la prescription de votre #contraception. Le saviez-vous ? pic.twitter.com/mEIymDOgHe
— Ordre sages-femmes (@CNOSF) September 26, 2017
Ces consultations, suivis et prescriptions peuvent aussi se faire dans les centres de planification ou d’éducation familiale (CPEF) qui existent dans tous les départements et dont la liste figure sur le site du ministère de la Santé. L’ouverture de la gratuité a d’ailleurs été saluée par le Planning familial, pour lequel « l’avortement et la contraception sont les deux facettes d’un même droit pour les femmes, celui de décider d’être mères ou de ne pas l’être, de choisir sa vie, son ou sa partenaire, son rythme de vie ».
A noter que pour aider les jeunes filles à choisir le moyen de contraception qui leur convient le mieux, le ministère de la Santé et Santé publique France ont mis en ligne un site dédié : Choisirsacontraception.fr.