Plus rare que la céphalée de tension ou la migraine, l’algie vasculaire de la face est une céphalée primaire qui concerne surtout les hommes âgés de 25 à 30 ans. « C’est probablement l’un des maux de tête les plus intenses qui existent », observe le docteur Anne Donnet, neurologue, chef du centre d’évaluation et de traitement de la douleur à l’hôpital de La Timone, à Marseille. Cette céphalée se manifeste par des crises fulgurantes, plutôt courtes (une heure en moyenne) et n’affectant qu’un côté de la tête, toujours le même. Elle s’accompagne d’un larmoiement, d’une rougeur ou d’un gonflement de l’œil situé du même côté, ou encore d’une obstruction ou d’un écoulement de la narine. Dans 90 % des cas, il s’agit d’une forme épisodique et saisonnière, avec des crises parfois quotidiennes pendant plusieurs semaines. « Cette maladie neurologique repose sur un dysfonctionnement au niveau de l’hypothalamus, notre “chef d’orchestre”, qui va commander l’apparition de cycles de crises assez réguliers chez le patient, explique le docteur Donnet. Les crises se soignent par injection sous-cutanée de sumatriptan (en auto-injection, NDLR) ou par oxygénothérapie à haute concentration. » Pour les cycles de crises supérieurs à trois ou quatre semaines, il existe des traitements de fond très spécifiques, mis en place par le neurologue. Les cycles de l’algie vasculaire de la face peuvent s’arrêter spontanément, puis reprendre quelques années plus tard.
L’algie vasculaire de la face
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