Au-delà des empathies multiples, au-delà des adhésions passionnées, voire au-delà de l’indifférence, Johnny Hallyday a incarné l’artiste voué à son public. Inlassablement, sans ménagement pour lui-même, l’homme n’était jamais aussi authentique que sur la scène, face à la foule anonyme de tous âges semblant attendre de lui énergie et espoir, réconfort et joie de vivre.
Une fois encore, après tant d’autres voix populaires, Johnny Hallyday affirmait par sa seule présence -au même titre que le poète- le rôle irremplaçable de l’artiste dans la société.
Car une vie collective sans artistes, c’est une vie sans pensée, sans évasion, sans enthousiasme, et par là privée d’âme.
Johnny Hallyday s’est inscrit dans cette démarche salvatrice qui veut - à l’instar de ses grands aînés - qu’un immense public finisse par faire sienne les vertus des artistes.
uMEn