Jusqu’au 1er février, pour bénéficier des indemnités journalières versées par la Sécurité sociale en cas d’arrêt maladie de moins de six mois, il fallait pouvoir justifier de 200 heures de travail dans les trois mois précédant l’arrêt. Désormais, les salariés malades, les femmes enceintes qui s’apprêtent à demander un congé maternité, les hommes désirant profiter de leur congé de paternité et, enfin, les personnes éligibles à l’attribution d’une pension d’invalidité ne devront plus justifier que de 150 heures de travail sur le trimestre avant le début de leur arrêt.
Il y a un an déjà que le gouvernement avait annoncé cette mesure, dans le cadre du Plan de lutte contre la pauvreté et pour l’inclusion sociale. Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes, l’a mise en application, satisfaisant ainsi à l’ensemble de ses fonctions, dans la mesure où le décret s’inscrit également dans le Plan cancer – qui vise à préserver la continuité et la qualité de vie des personnes atteintes de la maladie – et dans le cadre de l’action du gouvernement pour la promotion de l’égalité réelle entre les femmes et les hommes. Ce décret va en effet contribuer à améliorer sensiblement la situation des femmes, embauchées plus souvent que les hommes à des postes à temps partiel. La mesure va aussi apporter plus de sérénité aux intermittents du spectacle, et particulièrement lorsqu’il s’agit de femmes enceintes, les « matermittentes ». De manière générale, le décret va permettre à des salariés connaissant des contrats de travail courts entrecoupés de périodes de chômage de pouvoir plus facilement faire face en cas de maladie. Les travailleurs saisonniers, quant à eux, étaient déjà couverts par un dispositif particulier.
Indemnités journalières : vers moins de précarité
Un décret révisant les conditions d’attribution des indemnités journalières en cas de maladie, de congé maternité ou de pension d’invalidité vient d’être publié au Journal officiel. Sa mise en application vise à améliorer la situation des travailleurs précaires.