Selon un récent sondage portant sur les hôpitaux de cinq pays d’Europe (Allemagne, Espagne, France, Italie et Royaume-Uni) et réalisé par Odoxa pour Orange et la mutuelle MNH, 85 % des Français sont satisfaits de la qualité des soins prodigués dans leur pays – contre 49 % des Allemands et 67 % des Italiens. Il en va de même pour les établissements de santé privés : 81 % des Français en ont une bonne image. Et cette satisfaction générale s’étend à la « gestion de [leur] relation avec l’établissement public ou privé » dans lequel il ont été admis (84 %), ainsi qu’à la relation entre leur médecin traitant et l’hôpital (85 %).
Le sondage aborde également la notion de distance entre le domicile et l’établissement de soins. Un trajet domicile-hôpital de trente minutes est considéré comme « le seuil acceptable par une écrasante majorité de Français comme d’Européens ». Mais ce n’est pas le point le plus déterminant pour choisir un hôpital : en France, notamment, « le choix du médecin traitant l’emporte nettement sur la proximité » (59 %, contre 49 %), quitte à faire un peu plus de kilomètres.
Perception de la territorialisation
Autre point évoqué par l’enquête : la réorganisation hospitalière qui, en France, sera effective le 1er juillet prochain. Afin de participer à une démarche de coopération territoriale, chaque hôpital devra dès lors faire partie d’un groupement hospitalier de territoire (GHT), permettant de mutualiser certaines fonctions, supports ou médicales, et de faire ainsi des économies. Les Français le savent-ils ? D’après l’enquête, 65 % n’en ont jamais entendu parler, mais, sur le fond, ils ont une opinion largement positive de la réforme : « L’esprit des GHT est plutôt approuvé, les Français comme les Européens préférant faire un peu plus de trajet pour avoir accès à de plus grands hôpitaux centralisant plus de moyens. »
L’hôpital de demain
En termes d’évolution, les patients français souhaiteraient, à 82 %, plus de transparence de la part des hôpitaux « quant à la communication de leurs résultats », ainsi qu’une plus grande présence des associations de malades au sein des établissements (54 %).
Par ailleurs, pour 81 % des Français, les nouvelles technologies doivent constituer le terreau de la pérennité des établissements de santé et de la réussite des GHT. Cela « offrirait des bénéfices en termes de rapidité, de simplicité pour les patients et même d’efficacité globale des soins ».