Maintenir les gestes barrières pour lutter contre les virus de l’hiver

, par  Léa Vandeputte

Bronchiolite, rhinopharyngite, angine, grippe, gastro-entérite… Les virus refont leur apparition en cette saison automnale. Les autorités sanitaires lancent donc une nouvelle campagne de promotion des gestes barrières.

Porter le masque, éviter de se serrer les mains ou de s’embrasser, se laver les mains régulièrement, éternuer dans son coude, aérer régulièrement… Les gestes barrières constituent un moyen de lutte efficace contre la transmission de la Covid-19 mais aussi des autres virus. Alors qu’un relâchement se fait sentir et que les températures diminuent, les autorités sanitaires craignent une recrudescence de cas de maladies virales. L’Assurance maladie, Santé publique France et le ministère des Solidarités et de la Santé ont donc décidé de diffuser une nouvelle campagne de communication pour « remobiliser le plus grand nombre et ancrer les gestes barrières dans notre vie quotidienne ».

Contrer le retour progressif de la bise

Petit à petit, les gestes barrières sont en effet délaissés et chacun retourne à ses habitudes d’avant la pandémie. Selon les derniers résultats de l’enquête CoviPrev de Santé publique France publiée le 14 octobre, 65 % des Français portent le masque dans les lieux publics fermés, alors qu’ils étaient 82 % au mois de mai. Le lavage des mains est lui aussi de moins en moins systématique : 59 % le pratiquent contre 63 % en mai. De même, 59 % des Français déclarent saluer sans serrer la main et éviter les embrassades (72 % en mai). « Parmi tous ces gestes barrières, même si les températures extérieures sont plus fraîches, il ne faut pas oublier d’aérer les pièces de son logement, de son bureau ou de sa voiture, rappelle Santé publique France. Un geste qui semble peu à peu entrer dans les habitudes. Lors de cette même enquête, 45 % des répondants déclarent aérer leur logement systématiquement toutes les heures pendant quelques minutes, soit une augmentation de 6 points par rapport à mai. »

Des épidémies saisonnières plus fortes ?

« La reprise de la vie sociale, le relâchement des gestes barrières associés à la circulation sur le territoire du virus de la bronchiolite et possiblement prochainement du virus de la grippe font craindre des épidémies saisonnières de plus grande intensité cette année, observe l’Assurance maladie. Dans la mesure également où ces virus n’ont que peu ou très peu circulé l’année dernière, les défenses immunitaires collectives naturelles sont moins solides cette année. » Le dernier bulletin de surveillance de la bronchiolite, publié le 7 octobre, fait en effet état d’une hausse de 33 % des passages aux urgences pour cette pathologie chez les enfants de moins de 2 ans et de 24 % des hospitalisations après passages aux urgences. « Ce niveau de passages aux urgences est supérieur aux trois années antérieures », indique le bulletin. Concernant la grippe, la Haute Autorité de santé (HAS) et Santé publique France soulignent que l’absence d’immunité naturelle acquise en 2020-2021 pourrait augmenter le risque de transmission du virus, notamment chez les personnes les plus à risque. La vaccination contre la grippe est ainsi recommandée pour les plus de 65 ans, les personnes atteintes de maladies chroniques et les femmes enceintes.

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