Santé publique France a lancé, le 2 novembre, une nouvelle campagne d’information, intitulée « En 2-2 », à destination des 18-25 ans autour des bienfaits d’une alimentation équilibrée. Elle leur propose de « mieux manger avec un petit budget sans renoncer au plaisir ».
Acquérir les bons réflexes
Pour l’agence de santé publique, les jeunes constituent une cible de choix. Le début de l’âge adulte est en effet une « période pendant laquelle de bons réflexes peuvent être installés et maintenus […], en levant les principaux freins identifiés à une alimentation variée et équilibrée : le coût, le manque de temps, le manque de compétences et de matériel ». « L’objectif de cette nouvelle campagne est de donner envie aux 18-25 ans de préparer des repas sains, rapides et à moindre coût en revalorisant l’image du mieux manger sans pour autant renoncer à leur plaisir et sans les culpabiliser », explique Anne-Juliette Serry, responsable de l’unité nutrition de Santé publique France. Pour cela, six recettes saines et faciles à préparer (curry de lentilles, croque-madame, samoussas…) sont proposées sur le site Manger-bouger.fr et sur son compte Instagram. L’agence a également sollicité les services du youtubeur Squeezie, aux 15,2 millions d’abonnés, qui s’est filmé sur son compte Instagram en train de réaliser les recettes.
Une question de coût
« Bien manger avec un petit budget, quand on manque de temps, de compétences et de matériel, c’est possible », rappelle Santé publique France, qui s’inquiète de la précarité grandissante des jeunes. Ce phénomène est amplifié par la crise sanitaire liée à l’épidémie de Covid-19, qui ne leur a notamment pas permis de trouver de petits boulots pour payer leurs frais quotidiens. Selon une étude de l’Observatoire national de la vie étudiante menée en 2018, presque la moitié de la population étudiante déclarait déjà sauter des repas durant une semaine normale de cours. Parmi les principaux freins rencontrés pour avoir une alimentation équilibrée, le manque de temps et d’argent arrivaient en tête. En parallèle, 88 % des étudiants déclaraient avoir envie de changer leurs habitudes alimentaires. C’est sur cette volonté que l’agence s’appuie pour accompagner les jeunes vers le « bien manger ».