Ecoliers
de Bruno Romy
Qui ne voudrait être petite souris pour voir ce qui se passe dans une salle de classe une fois la porte refermée ? - C’est ce qu’a fait le réalisateur, en filmant 25 écoliers de CM2 en banlieue de Caen et ce, assez longtemps (plusieurs mois) pour que ni les élèves ni le maître ne se soucient plus de la présence des caméras.
Cela lui a permis de nourrir une chronique de la vie scolaire à la fois poétique et décalée des apartés et des rêveries, des bisbilles et de l’entraide, des petites peurs et des grands doutes qui se jouent, en parallèle de la scolarité, des apprentissages de la lecture ou du calcul...
Trois chapitres s’enchaînent. D’abord, l’aventure collective des enfants qui apprennent la vie ensemble, la communication entre eux et avec l’autorité (remarquable instituteur, attentif à tous et ferme sans être cassant), l’autonomie dans le travail, mais aussi l’entraide ; les conseils hebdomadaires où ils peuvent être aussi bien juges que témoins voire accusés... Deuxième chapitre, l’évocation des duos ou trios, où l’on voit que le voisin peut être selon les jours et l’humeur un allié ou un rival. Enfin, autre approche, les solos - occasion de portraits isolant l’individu du collectif. A chaque élève sont posées, face caméra, des questions tour à tour existentielles, loufoques ou pragmatiques.
Le film est un grand coup de fraîcheur. Les enfants s’y reconnaîtront sans doute ne grande partie, leurs parents découvriront tout ce qu’il y a à l’école, en-dehors du travail scolaire et des notes.
Alain NOËL
Au cinéma le 28 avril et en salle virtuelle sur 25e heure.com