La XIIIe Semaine nationale de mobilisation pour le don de moelle osseuse a débuté le 10 mars et se poursuivra jusqu’au 18. Tout au long de cet événement, l’Agence de la biomédecine invite les Français à s’inscrire sur le registre national des donneurs. Les hommes sont plus particulièrement recherchés, car ils représentent à peine 35 % des inscrits. Or ils disposent de cellules offrant « une meilleure tolérance du greffon sur le plan immunologique chez les patients, explique l’agence dans un communiqué, car « les cellules de la moelle osseuse prélevées chez eux sont dépourvues des anticorps développés par les femmes durant leur(s) grossesse(s) ».
Sauver des vies
Pour encourager les hommes, mais aussi les femmes, à s’inscrire, l’agence rappelle que « c’est utile, ça peut sauver des vies ! ». En effet, « la moelle osseuse a un rôle vital dans le fonctionnement du corps humain : elle est à l’origine de la production des cellules sanguines, dont les lymphocytes, indispensables au système immunitaire ».
La greffe de moelle permet de traiter 80 % des malades du sang, touchés par une leucémie, un lymphome ou une aplasie médullaire par exemple. Hélas, en moyenne seule une personne sur un million est compatible avec un malade en dehors de la fratrie de ce dernier. Chaque nouvel inscrit sur le registre apporte donc « une chance supplémentaire de guérison à un patient ».
Ni douloureux ni contraignant
L’Agence de la biomédecine veut aussi lutter contre les idées reçues. Elle insiste sur le fait que « 75 % des prélèvements de cellules de moelle osseuse s’effectuent dans le sang ». Quant aux autres prélèvements, ils sont réalisés dans l’os du bassin, sous anesthésie, et non dans la colonne vertébrale comme on le croit souvent. De plus, « les douleurs, si elles existent, peuvent être facilement soulagées par des antidouleurs classiques », précise l’agence.
Pour donner, il faut remplir deux conditions : avoir entre 18 et 50 ans et être en parfaite santé. Le volontaire doit se pré-inscrire sur le site Dondemoelleosseuse.fr, puis il est invité à prendre rendez-vous dans un centre d’accueil pour passer un entretien médical. S’il ne présente pas de contre-indications, le personnel du centre lui fera une prise de sang. Une fois ajouté au registre national, il pourra être contacté s’il est compatible avec un patient qui a besoin d’une greffe et n’a pas de donneur familial. Le don ne se fait jamais dans l’urgence : il peut s’écouler entre un et trois mois en moyenne avant le prélèvement.