Pour faire face à la montée très rapide du nombre des contaminations qui caractérise cette cinquième vague de Covid-19, notamment en raison de la forte propagation des variants Delta et Omicron, le gouvernement a décidé d’autoriser « à titre exceptionnel » super et hypermarchés à commercialiser des autotests. Un décret, publié mardi 28 décembre au Journal officiel, rend cette nouvelle mesure immédiatement effective, ce qui devrait permettre à un très grand nombre de Français de se tester eux-mêmes avant le réveillon du Jour de l’an.
Diversifier les circuits d’approvisionnement des autotests
Lors de sa présentation, lundi 27 décembre, des nouvelles mesures qui allaient être mises en place pour contrer la très forte hausse du taux d’incidence des cas positifs, le Premier ministre, Jean Castex, n’avait pas abordé le sujet de l’autorisation de la vente d’autotests par les grands distributeurs. Mais il a aussitôt précisé le lendemain qu’en raison « d’une demande d’examens et de tests de dépistage sans précédent depuis le début de la crise sanitaire, il y [avait] lieu de diversifier les circuits d’approvisionnements et de ventes des autotests ». À la veille des fêtes de fin d’année, les pharmacies risquent en effet de ne pouvoir répondre à la demande de tous les Français voulant se faire tester avant d’assister aux réunions familiales.
Tests antigéniques à prix coûtant
Michel-Edouard Leclerc, président des magasins du même nom a de son côté qualifié cette décision de « juste et utile ». Il a par ailleurs précisé que les autotests seraient vendus à prix coûtant par ses équipes.
Vente #Autotest Covid en grande surface : @JeanCASTEX a pris une décision juste et utile. Nos équipes se montreront à la hauteur des enjeux, aux côtés des pharmaciens d’officine. https://t.co/ltJeDHpOQm vendra les autotests à prix coutant. #TousMobilises
— Michel-Edouard Leclerc (@Leclerc_MEL) December 28, 2021
Le président-directeur général de Système U, Dominique Schelcher, s’est lui aussi réjoui de voir une de ses demandes enfin acceptée. Il s’est empressé d’annoncer que ses magasins pourraient également proposer ces autotests à prix coûtant, précisant un prix inférieur à 2 euros, alors que les pharmacies peuvent les commercialiser jusqu’à un prix maximum de 5,20 euros.
L'arrêté autorisant la vente d'autotests est paru ce matin. Nous allons les proposer à prix coûtant dans nos magasins dans les prochains jours. Voilà un service attendu par nos clients, tout comme les masques et les gels.https://t.co/UEuM9CjBw2
— Dominique Schelcher (@schelcher) December 28, 2021
De la même manière que les grandes surfaces vendent aujourd’hui des masques et des gels hydroalcooliques sans que personne y trouve à redire, vendre des autotests « est un objectif de service qu’on souhaite rendre, et qu’on nous réclame », a-t-il par ailleurs déclaré.
Quant aux délais, les clients de certains supermarchés pourront en trouver avant le réveillon, mais pour que tous soient approvisionnés, il faudra probablement attendre encore une dizaine de jours.