Bien qu’il se situe au septième rang des cancers les plus fréquents, avec environ 12 000 nouveaux cas par an en France (chiffres de 2012 - Institut Gustave-Roussy), et qu’il s’agisse du cancer urologique le plus courant après celui de la prostate, le cancer de la vessie est peu connu. Si 68 % des Français en ont déjà entendu parler, seulement 28 % d’entre eux déclarent connaître la pathologie, d’après un sondage Opinion Way mené pour l’Alliance Merck-Pfizer et l’association Cancer Vessie France révélé mardi 15 septembre par le journal 20 Minutes.
24 % des Français ne connaissent pas les symptômes
Or cette méconnaissance de la maladie peut être très préjudiciable au patient, car 24 % des personnes sondées ne savent pas quels symptômes surveiller pour la prévenir. De plus, beaucoup pensent que c’est un cancer qui se soigne. C’est effectivement le cas lorsqu’il est décelé tôt, mais tout dépend du stade de développement de la tumeur et de la présence ou non de métastases. À mesure que le temps passe, les chances de guérison baissent, car c’est un cancer qui évolue vite et entraîne encore aujourd’hui près de 5 000 décès par an en France.
Quand consulter ?
C’est la raison pour laquelle il ne faut pas hésiter à se rendre chez son médecin généraliste dès que l’on décèle des traces de sang dans ses urines. Appelée hématurie, la présence de sang dans les urines est en effet le premier symptôme, lequel se retrouve chez 90 % des patients environ. Le saignement apparaît souvent en fin de miction. Des urines légèrement rosées, rouge foncé ou bordeaux, selon l’intensité du saignement, doivent immédiatement alerter et amener à consulter. Comme pour la plupart des autres cancers, une prise en charge précoce permet d’éviter des traitements lourds, voire l’ablation de la vessie pour les cas les plus graves. Des envies d’uriner fréquentes et des sensations de brûlure pendant la miction, qui peuvent parfois être confondues avec une infection urinaire ou des calculs rénaux, font également partie des signes à ne pas négliger.
Le tabac, principal facteur de risque
Il faut aussi savoir que la consommation de tabac est le principal facteur de risque puisqu’elle est à l’origine des deux tiers des cas. Les traitements par radiothérapie au niveau du bas-ventre, les chimiothérapies à base de cyclophosphamide, les infections urinaires à répétition et l’exposition à certains produits chimiques dans le cadre professionnel peuvent également être responsables de l’apparition d’un cancer de la vessie. L’âge moyen au diagnostic est de 70 ans, mais ce cancer qui touche quatre hommes pour une femme peut très bien survenir vers 30-40 ans.