La 24e édition de la semaine de prévention et de sensibilisation au dépistage des cancers de la peau a débuté ce dimanche 12 juin 2022 et se poursuivra toute la semaine sur les réseaux sociaux. Organisée par le Syndicat national des dermatologues-vénéréologues, avec le soutien du ministère de la Santé et de l’Institut national du cancer (Inca), cette campagne est l’occasion de rappeler les dangers du soleil en été. Car, il faut le souligner, 80 % des cancers de la peau sont liés à des expositions excessives au soleil.
Les mélanomes sont les #CancerDeLaPeau les plus graves. Leur nombre augmente en France avec 15 500 cas par an dont 1 980 décès. Première cause : l'exposition excessive au soleil.👉Adoptez les bons gestes pour vous et votre famille #SauverSaPeauhttps://t.co/izUOjgFIqE pic.twitter.com/JUAih6c6sc
— Institut national du cancer (@Institut_cancer) June 10, 2022
Le cancer de la peau, le plus répandu
Chaque année en France, 80 000 cas de cancer de la peau sont diagnostiqués, ce qui en fait le cancer le plus fréquent. Le principal responsable, c’est le soleil, ou plus précisément les rayons ultraviolets qu’il émet et auxquels on peut aussi être exposé sous leur forme artificielle, en cabine de bronzage. « Leur rôle [des UV, NDLR] est d’autant plus préoccupant, souligne l’Inca, que la fréquence de ces cancers augmente et que certains d’entre eux, les mélanomes, peuvent être très agressifs. » Heureusement, il existe des moyens de s’en préserver, mais pour cela, il faudrait remettre en question cette idée, encore largement répandue en France, qu’une peau bronzée est plus attirante qu’une peau blanche. Se protéger du soleil est primordial, et même quand on est mat de peau ou déjà bronzé.
S’informer sur l’indice UV
C’est entre mai et août que l’intensité du rayonnement solaire, appelée aussi indice UV, est la plus forte en France métropolitaine. Plus l’indice UV est élevé, plus il est nécessaire de se protéger du soleil et d’éviter de s’y exposer trop longtemps, même si le ciel est couvert.
Inférieur à 2, l’indice UV est considéré comme faible. Il est qualifié de modéré lorsqu’il se situe entre 3 et 4, de fort entre 5 et 6, de très fort entre 7 et 8 et d’extrême au-delà de 9. En raison de la présence plus importante de matériaux réfléchissants, il est souvent plus élevé en ville qu’en zone rurale, à latitude et altitude identiques.
Évaluer son propre risque
Certaines peaux réagissent mieux à l’agression des UV que d’autres. Hormis l’intensité des rayons, le type de peau, ou phototype, est en effet également un facteur de risque à prendre en compte. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) en définit six, selon le type de peau, la couleur des yeux et des cheveux. Plus le phototype est faible (ils sont classés de 1 à 6), plus il faut être vigilant. Même si personne n’est complètement à l’abri des cancers dermatologiques, les personnes à peau claire et cheveux roux ou blonds sont considérées comme particulièrement à risque. Il est aussi prouvé aujourd’hui qu’une exposition excessive au soleil pendant l’enfance est la principale cause de mélanome à l’âge adulte. C’est la raison pour laquelle, quel que soit leur phototype, les enfants doivent absolument être protégés. Leur peau étant plus fragile que celle des adultes, elle est encore moins armée pour se défendre contre les rayons UV.
Dépister les cancers de la peau
À trop forte dose, les UV agressent les cellules cutanées et peuvent provoquer des dommages irréversibles dans les gènes des cellules exposées. Ils augmentent ainsi le risque de cancers cutanés. Les plus fréquents sont les carcinomes. Causés le plus souvent par des expositions solaires répétées tout au long de la vie, ils prennent la forme d’un petit bouton ou d’une croûte blanche. Ils se soignent bien mais peuvent laisser des cicatrices. Bien plus graves car ils peuvent rapidement créer des métastases, les mélanomes sont des tumeurs malignes qui ressemblent à des grains de beauté mais qui ont des formes ou des couleurs anormales. Il est conseillé de montrer régulièrement sa peau à un dermatologue, notamment si elle présente de nombreux grains de beauté ou encore si vous avez des antécédents familiaux de cancers de la peau
Les règles élémentaires de la protection solaire
Pour limiter les risques de développer un cancer de la peau, plusieurs bonnes pratiques sont à adopter. « Il est tout d’abord recommandé de privilégier l’ombre, indique le SNVD, et d’éviter de s’exposer au soleil au milieu de la journée (entre 11 heures et 16 heures) quand les rayons solaires sont les plus intenses. » Si l’on est obligé de s’exposer, il faut alors porter des vêtements couvrants, appliquer de la crème solaire haute protection (50+) sur les parties découvertes du corps, notamment le visage et le décolleté, et en renouveler l’application toutes les deux heures. Quant aux cabines de bronzage, fuyez-les !