Inspiré des stratégies en vigueur en Italie, en Finlande, en Suède et au Danemark, le calendrier vaccinal devrait être plus facile à suivre cette année. Présenté en début de semaine par le ministère de la Santé et suivant les recommandations du Haut Conseil de la santé publique (HCSP), il préconise notamment une diminution des injections chez les nourrissons et prévoit des rappels de vaccination à âge fixe chez les adultes. Objectif affiché : « N’administrer que le strict nombre d’injections nécessaires à une bonne protection et faciliter le suivi du calendrier vaccinal pour les patients adultes, explique le HCSP sur son site Internet. Cela devrait améliorer l’acceptabilité des vaccinations par les médecins et par conséquent la couverture vaccinale, tout en assurant une protection tout au long de la vie. » Rappelons que cette couverture est encore insuffisante en France : elle est loin d’atteindre le taux de 95 % préconisé pour toutes les vaccinations (exceptée la grippe, 75 %) par la loi de santé publique de 2004. Selon l’Institut de veille sanitaire, le taux de couverture pour le rappel de la coqueluche à l’adolescence n’était en 2012 que de 57 %, celui concernant la première dose du vaccin contre la rougeole, les oreillons et la rubéole (ROR) atteignait difficilement les 90 % et celui du rappel tous les dix ans chez l’adulte contre la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite (DTP) variait de 30 à 60 % selon le vaccin.
Moins de piqûres pour les nourrissons
Concrètement, la vaccination des nourrissons contre la diphtérie, le tétanos, la poliomyélite (DTP), la coqueluche (Ca), les infections invasives à Haemophilus influenza b (Hib) et l’hépatite B (vaccin hexavalent) passent du schéma « 3 + 1 » (trois injections à un mois d’intervalle suivies d’un rappel entre 16 et 18 mois) au schéma simplifié « 2 + 1 », c’est-à-dire deux injections à l’âge de 2 et 4 mois, suivies d’un rappel avancé à 11 mois. Autre simplification : l’administration de la première dose de vaccin contre la rougeole, les oreillons et la rubéole (ROR) est désormais recommandée à l’âge de 12 mois pour tous les enfants, quel que soit le mode de garde. Jusqu’à présent cette vaccination se faisait dès l’âge de 9 mois pour les enfants gardés en collectivité. La vaccination contre le méningocoque C est quant à elle avancée de quelques mois à l’âge de 12 mois, contre 13-15 mois précédemment.
Pour l’enfant et l’adolescent, parmi les nouveautés, un rappel contre la coqueluche est désormais prévu avec celui du DTP à l’âge de 6 ans. A noter également que la vaccination contre le papillomavirus sera dorénavant proposée aux jeunes filles dès l’âge de 11 ans, et non plus à 14 ans, comme c’était le cas auparavant. Le rattrapage vaccinal est à présent recommandé jusqu’à l’âge de 20 ans pour les jeunes filles qui n’ont pas encore eu de rapports sexuels ou, au plus tard, dans l’année suivant leurs premiers rapports, et non plus 23 ans. Enfin, pour les adultes, les rappels du DTP sont maintenant prévus à âge fixe : 25 ans, 45 ans et 65 ans, puis tous les dix ans au-delà (75 ans, 85 ans…). Une façon simple de mieux mémoriser les échéances.
Pour aider les médecins pendant la période de transition entre les calendriers de 2012 et 2013, un tableau spécifique a été établi par le HCSP.