Le ministère de la Santé a rendu public, le 25 avril, le « Calendrier des vaccinations et recommandations vaccinales 2017 », qui présente plusieurs changements. Cette publication intervient au cours de la Semaine mondiale de la vaccination, qui se déroule cette année du 24 au 30 avril. Créée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), cette campagne de santé publique est relayée dans plus de deux cents pays. Son objectif est de « promouvoir l’utilisation des vaccins pour protéger de la maladie les personnes de tout âge », indique l’organisation sur son site.
Adapter la lutte contre les maladies infectieuses
Parmi les principales nouveautés du calendrier 2017, le vaccin BCG, destiné à lutter contre la tuberculose, est désormais proposé aux jeunes enfants au cours du deuxième mois, à l’exception des nouveau-nés de Guyane et de Mayotte, pour lesquels la vaccination est recommandée avant la sortie de la maternité. L’âge de la première vaccination contre le méningocoque C, qui peut être responsable de méningites ou de septicémies, est abaissé à 5 mois, contre 1 an auparavant. La vaccination contre les papillomavirus humains est, quant à elle, disponible pour les hommes homosexuels jusqu’à l’âge de 26 ans. Chez les jeunes filles et les jeunes femmes non vaccinées antérieurement, il est préconisé d’utiliser le vaccin qui protège contre neuf souches de papillomavirus (contre quatre pour la précédente recommandation). L’objectif est de prévenir les cancers de la sphère génitale favorisés par ces virus, ainsi que certains cancers ORL comme celui des amygdales, de la base de la langue ou de la cavité buccale.
Par ailleurs, le calendrier 2017 simplifie les recommandations vaccinales contre les infections à pneumocoque pour les individus âgés de 5 ans et plus. Les préconisations pour ceux qui ont été en contact avec un cas de varicelle sont également précisées. Enfin, des schémas de vaccinations alternatifs sont proposés, compte tenu des difficultés d’approvisionnement rencontrées pour certains vaccins (notamment le BCG et les vaccins contre la coqueluche et les hépatites A et B).
Toutes ces nouveautés ont été reportées sur le site Vaccination-info-service.fr afin de permettre aux Français de s’informer facilement.
Un Français sur deux est à jour
Si le Baromètre santé 2016 indique que 75 % de la population est favorable à la vaccination, un sondage réalisé par le site Mondocteur.fr entre le 12 et le 20 avril dernier auprès de 1 124 personnes révèle, lui, que seul un Français sur deux est à jour de ses vaccins. Les femmes se montrent un peu plus sérieuses dans ce domaine (56 %) que les hommes (50 %). Plus inquiétant, 34 % des patientes et 43 % des patients ignorent s’ils doivent effectuer un rappel. Ces oublis s’expliquent en partie par le fait que 81 % des femmes et 73 % des hommes interrogés ont égaré leur carnet de santé.
La sensibilisation à la vaccination reste donc indispensable, d’autant que certaines maladies infectieuses, qui avaient été oubliées, font leur retour dans notre pays. Le nombre de cas de rougeole, notamment, a triplé au cours du premier trimestre 2017 par rapport à la même période l’année dernière (lire notre article du 20 avril). Pour éviter une épidémie de grande ampleur et limiter les risques de complications, Santé publique France recommande une seule solution : le vaccin.