L’épidémie de bronchiolite s’est installée dans toutes les régions de France, sauf en Corse. Le Bulletin épidémiologique de Santé publique France, publié le 5 décembre 2018, a confirmé que la totalité du territoire métropolitain était concerné alors que seules sept régions étaient touchées la semaine précédente.
Le pic n’est peut-être pas encore atteint
Parmi les 4 738 enfants de moins de deux ans vus aux urgences pour bronchiolite depuis le 26 novembre, 1 581 ont été hospitalisés, soit 33 %. Le service SOS Médecins a, quant à lui, comptabilisé 813 enfants malades du 26 novembre au 2 décembre, soit 18 % de plus que la semaine précédente. De son côté, l’hôpital universitaire Robert-Debré à Paris a connu une affluence record aux urgences pédiatriques. Il y a eu, en moyenne, 350 passages quotidiens pendant toute la semaine et 15 à 20 enfants hospitalisés chaque jour, « quasi exclusivement des bronchiolites sévères pour des nourrissons de moins d’un an », a constaté l’Assistance publique - hôpitaux de Paris (AP-HP) dans un communiqué. « L’épidémie de bronchiolite 2018 a débuté à la mi-novembre de façon assez tardive » note l’AP-HP avant d’ajouter : « Elle semble particulièrement sévère cette année. » Toutefois, Santé publique France pondère cette affirmation en indiquant que « la sévérité de l’épidémie n’est pas supérieure à celle des années antérieures ». Il faudra en effet encore attendre quelques semaines pour savoir si le pic épidémiologique a été atteint.
Adopter les bons gestes
La bronchiolite est une infection respiratoire fréquente, le plus souvent due au virus respiratoire Syncytial qui touche les petites bronches des nourrissons et des enfants de moins de deux ans. Elle débute par un simple rhume (nez bouché ou qui coule) et par une toux. Puis, la respiration de l’enfant peut devenir sifflante. Il peut être gêné pour respirer, avoir de la fièvre et avoir du mal à manger et à dormir. Dans la majorité des cas, la bronchiolite guérit spontanément au bout de 5 à 10 jours mais la toux peut persister pendant 2 à 4 semaines. Dans une brochure intitulée « Votre enfant et la bronchiolite », Santé Publique France rappelle les bons gestes pour éviter la contamination : se laver les mains régulièrement, aérer la maison 10 minutes par jour, éviter d’emmener son enfant dans des lieux publics confinés, ne pas partager les biberons ou encore bien nettoyer les jouets et doudous. L’agence de santé explique aussi aux parents comment réagir : « Si votre enfant est gêné pour respirer ou s’il a des difficultés pour manger ou téter, consultez rapidement votre médecin habituel. Il examinera votre enfant à la recherche de signes de gravité et prescrira les soins nécessaires. Dans certains cas, des séances de kinésithérapie respiratoire pourront être prescrites. » Santé publique France tient aussi à rassurer en précisant que « l’hospitalisation est très rarement nécessaire ».