La Journée européenne de prévention de l’accident vasculaire cérébral (AVC), le 14 mai dernier, a été l’occasion de revenir sur une pathologie qui touche chaque année 155 000 personnes en France. Plusieurs actions de sensibilisation et d’information ont été menées dans l’Hexagone, en particulier dans les centres hospitaliers, à l’initiative du corps médical, de la Société française neuro-vasculaire (SFNV) et de l’association de patients France AVC. Premier message diffusé au cours de cette journée : l’importance d’une prise en charge immédiate du patient. Lorsque l’AVC survient, c’est-à-dire quand la circulation sanguine dans le cerveau est interrompue par un vaisseau sanguin bouché (AVC ischémique ou infarctus cérébral) ou par l’éclatement d’un vaisseau sanguin provoquant une hémorragie, les cellules cérébrales ne reçoivent plus l’oxygène et les nutriments nécessaires à leur fonctionnement. Certaines sont endommagées et d’autres meurent. Les conséquences peuvent aller d’une paralysie récupérable dans le temps au handicap lourd et permanent, accompagné de difficultés à parler, à déglutir et à effectuer les gestes du quotidien.
Appeler le 15 dès les premiers signes
Sur les 800 000 Français qui ont subi un AVC, 500 000 en ont conservé des séquelles, dont l’étendue dépend de la zone cérébrale atteinte et de l’efficacité de la prise en charge. Si elle est rapide, celle-ci « permet de confirmer le diagnostic et de débuter très vite le traitement qui permettra de diminuer les lésions cérébrales », rappelle la Société française neuro-vasculaire dans un communiqué. D’où l’importance d’agir dès les premières manifestations : un engourdissement, une faiblesse, une paralysie brutale d’une partie ou de la moitié du corps, des difficultés à parler, des troubles de la vision, de l’équilibre, de la coordination ou de la marche, un mal de tête sévère et soudain. « Ces signes doivent alerter même s’ils sont brefs et s’ils régressent en quelques minutes, ajoute la SFNV. Devant un ou plusieurs symptômes, il faut […] appeler immédiatement le 15. »
La SFNV et France AVC précisent également que l’hypertension artérielle est le principal facteur de risque de l’accident vasculaire cérébral. Actuellement, 10 millions de personnes sont hypertendues en France et 50 % ignorent qu’elles le sont. « Pour cette raison, il est très important de diagnostiquer l’hypertension et de suivre son traitement », conclut la SFNV.