« L’autotest de dépistage du VIH doit être accessible à tous », affirment les associations de lutte contre le sida HF Prévention et Aides, dans un communiqué commun publié le 22 juin. « Le principal frein à sa diffusion auprès d’un plus grand nombre de personnes demeure son coût et son accessibilité », écrivent-elles. « Avec un prix moyen en pharmacie de 25 à 28 euros, il n’est clairement pas à la portée de tous. »
Un outil efficace et complémentaire
Disponible dans les officines depuis le 15 septembre 2015, cet autotest, dont la fiabilité est estimée à 99,8 %, donne un résultat après une quinzaine de minutes d’attente. Il constitue ainsi un « nouvel outil de prévention efficace et complémentaire de l’offre classique de dépistage du sida ». Pour appuyer leurs propos, les deux associations citent une enquête d’opinion, réalisée auprès des acheteurs du test par le site Illicopharma.com, entre la date de mise sur le marché et le mois de mars 2016. On y apprend que 42 % des personnes interrogées n’avaient jamais réalisé de dépistage du VIH auparavant et que, parmi elles, « 54 % ne seraient pas allées en centre de dépistage si l’autotest n’était pas disponible en pharmacie ».
Une TVA réduite et un accès libre
Pour aider à une plus grande diffusion du test, HF Prévention et Aides demandent que celui-ci bénéficie d’une baisse de la TVA au taux réduit de 5,5 %, comme c’est le cas depuis le 1er décembre 2014 pour les préservatifs. Elles demandent également une meilleure exposition et un meilleur accès dans les officines, à l’image de ce que permet déjà le Code de la santé publique pour les tests de grossesse et les tests d’ovulation. « Pour faciliter sa visibilité (en le trouvant, par exemple, à côté des préservatifs) et sa délivrance (en évitant d’avoir à le demander publiquement à son pharmacien), il faut pouvoir trouver l’autotest de dépistage du VIH en accès libre en pharmacie », réclament les associations.
HF Prévention et Aides demandent enfin à l’Etat le « déblocage de la dotation […] permettant la mise à disposition gratuite des autotests auprès des publics les plus exposés ». Annoncée l’an dernier par le ministère de la Santé, cette mesure n’est en effet toujours pas mise en œuvre.