« Faites-vous dépister ! », tel est le mot d’ordre de la Société française de médecine vasculaire (SFMV), qui organise le 21 novembre 2013 une journée de dépistage de l’anévrisme de l’aorte abdominale. Baptisée Vésale, du nom d’Andreas Vesalius, qui le premier a décrit un anévrisme, cette opération de sensibilisation se déroule en France et dans les départements d’outre-mer dans soixante-quinze centres volontaires, mairies, hôpitaux et cliniques. Le dépistage, gratuit, sera pratiqué par des médecins vasculaires, au moyen d’une échographie. L’examen est non invasif, indolore, non irradiant et dure moins de cinq minutes.
La SFMV rappelle que « l’anévrisme de l’aorte abdominale tue autant que le cancer du sein chez la femme et le cancer de la prostate chez l’homme. Il s’agit donc d’un enjeu de santé publique ». Et parce qu’il ne produit aucun symptôme, même à un niveau avancé, l’anévrisme doit être dépisté.
C’est quoi, un anévrisme de l’aorte abdominale ?
L’aorte abdominale est la plus importante artère de l’organisme. Elle naît à la sortie du cœur, descend dans le thorax et se termine dans l’abdomen, où elle se divise en de nombreuses branches, qui vont assurer l’irrigation en sang et en oxygène du cerveau et des différents organes. Lorsque les parois de cette artère se déforment, que son diamètre augmente et que ses bords ne sont plus parallèles, il y a un risque de rupture pouvant entraîner la mort dans 50 % des cas.
Est-ce que je suis concerné ?
Ce dépistage s’adresse essentiellement aux hommes âgés de 65 à 75 ans fumeurs ou ex-fumeurs, à ceux qui ont entre 50 et 75 ans dans le cas d’antécédents familiaux d’anévrisme de l’aorte abdominale et aux femmes entre 60 et 75 ans fumeuses ou hypertendues. En 2012, avec 72 centres et 350 médecins bénévoles mobilisés, l’opération Vésale a permis d’examiner 6 000 personnes, dont 5 000 étaient dans la cible d’âge. Au final, 2 % d’anévrisme ont été dépistés.
Que se passera-t-il si l’examen est positif ?
Le médecin vasculaire qui a effectué le dépistage répondra à toutes vos questions et vous expliquera les conséquences du diagnostic. Vous remplirez ensemble une fiche de données et une lettre sera adressée à votre médecin généraliste afin d’assurer un suivi. Si vous avez donné votre autorisation, vous serez rappelé dans les trois mois par la SFMV pour évaluer l’impact de ce dépistage.
Dans le cas d’un anévrisme important, vous serez pris en charge le plus rapidement possible pour une intervention chirurgicale, « le seul traitement », selon le docteur Jean Ichou, chirurgien vasculaire à l’hôpital privé de la Seine-Saint-Denis. Si la taille de l’anévrisme ne justifie pas d’intervention, seul un suivi par échographie suffit, mais il doit être réalisé tous les six mois ou tous les ans.
Vous souhaitez avoir plus d’infos ou connaître les centres de dépistage ? Rendez-vous sur le site Sfmv-vesale.fr.