L’UFC-Que Choisir et six autres associations de consommateurs européennes ont lancé, ce lundi 20 mai, une pétition pour réclamer l’adoption du logo Nutri-score en Europe. Ce système d’étiquetage nutritionnel s’appuie sur cinq lettres (A, B, C, D et E) et sur un code couleurs, allant du vert au rouge, selon la qualité nutritionnelle de l’aliment. Il est apparu sur les emballages pour la première fois en France en 2017 mais, comme en Belgique ou en Espagne, son application est laissée au bon vouloir des industriels. « Pour savoir ce que nous mangeons, protéger notre santé, et inciter les industries à améliorer la composition de leurs produits, ensemble, exigeons de la Commission de rendre le Nutri-Score obligatoire », plaident donc les associations.
Un logo jugé efficace
Sans cet affichage qui permet de comparer facilement les aliments transformés d’une même catégorie, il est en effet très compliqué de se faire une idée sur la qualité d’un produit uniquement en déchiffrant les tableaux présents sur les emballages. « Face à la diversité de l’offre alimentaire, le Nutri-Score permet de simplifier la lecture et la compréhension de l’intérêt nutritionnel d’un aliment en un coup d’œil », explique l’UFC-Que Choisir dans un communiqué avant de poursuivre : « Plusieurs études nationales et internationales ont d’ailleurs souligné que le Nutri-Score était l’étiquetage nutritionnel simplifié le plus efficace pour que les consommateurs puissent être pleinement acteurs de leurs choix pour un équilibre nutritionnel au quotidien. » L’adoption de ce logo par la France a d’ailleurs été saluée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour qui cette décision « constitue une avancée importante pour la nutrition ».
Un enjeu de santé publique
L’impact de la consommation d’aliments ultra-transformés sur la santé n’est plus à démontrer. « La mauvaise qualité nutritionnelle d’un trop grand nombre d’aliments industriels est une des principales causes du taux élevé d’obésité, de maladies cardio-vasculaires et de diabète », rappellent les associations qui considèrent que le logo est un moyen « d’agir sur les problématiques de santé publique ». Enfin, rendre le Nutri-score obligatoire serait une manière de lutter contre les manœuvres des lobbies agro-alimentaires. En décembre 2017 par exemple, le Collectif des sociétés savantes et professionnelles et des associations de consommateurs et de patients ont dénoncé le choix de certaines multinationales d’utiliser leur propre système d’étiquetage, moins clair pour les consommateurs et source de confusion. Cette fois-ci, les sept associations de consommateurs visent le million de signatures pour contraindre la Commission européenne à agir.