La IXe Journée mondiale de l’accident vasculaire cérébral (AVC), qui a eu lieu le 29 octobre, a été l’occasion pour le ministère chargé de la Santé et l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (INPES) de s’associer à la Société française neuro-vasculaire (SFNV) pour le lancement d’une grande campagne de prévention. Objectif : informer et mobiliser le grand public afin de réduire la fréquence et la gravité des séquelles des AVC. Cette journée a également permis au ministère de rappeler les mesures contenues dans son plan AVC 2010-2014, comme la création d’unités neuro-vasculaires (140 sites prévus en 2014) ou le renforcement de la télémédecine pour garantir une prise en charge optimale des patients sur tout le territoire.
150 000 victimes par an
Troisième cause de mortalité en France, après les cancers et les infarctus du myocarde, les accidents vasculaires cérébraux (ou attaques cérébrales) sont causés par l’obstruction ou la rupture d’un vaisseau qui conduit le sang, et donc l’oxygène, au cerveau. Chaque année, ils touchent 150 000 personnes et provoquent 60 000 décès. Les AVC sont aussi les premiers responsables du handicap acquis de l’adulte et la deuxième cause de démence après la maladie d’Alzheimer.
En matière d’AVC, chaque minute compte : plus la prise en charge est rapide, plus la mortalité diminue, et moins les séquelles de l’accident seront importantes. Il faut savoir que celles-ci peuvent être graves et entraîner par exemple des difficultés à parler ou à écrire, des troubles de la mémoire, une paralysie de la moitié du corps...
Contrôler l’hypertension
Composée d’une affiche diffusée dans les pharmacies, les cafés, les hôtels et les restaurants du 31 octobre au 27 novembre, la campagne de la SFNV explique que l’hypertension artérielle est le premier facteur de risque des AVC, d’où l’importance de la faire contrôler régulièrement. Mais ce n’est pas tout : le tabagisme, l’hypercholestérolémie, le diabète, l’alcoolisme chronique et les contraceptifs oraux peuvent aussi contribuer à la survenue d’une attaque cérébrale.
Bien que pour la plupart des gens il n’y ait pas de signes précurseurs d’une crise, une faiblesse brutale ressentie d’un côté du corps doit être prise au sérieux : il ne faut pas attendre pour composer le 15. D’autres signes peuvent aussi alerter : une perte de conscience, d’équilibre ou de sensibilité, des étourdissements, des difficultés soudaines à s’exprimer ou à comprendre, une diminution brutale de la vision d’un œil, un mal de tête exceptionnellement intense accompagné parfois de vomissements.