Suite aux déclarations ces derniers mois de 23 cas de tuberculose, dont 12 enfants âgés de moins de 15 ans, et de 40 cas d’infection tuberculeuse latente (ITL) dans le quartier du Chêne-Pointu à Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), les autorités sanitaires ont décidé de mettre en place une vaste campagne de dépistage gratuit sur la zone. Organisée par l’agence régionale de santé (ARS), cette opération exceptionnelle a débuté mercredi 28 septembre et se déroulera jusqu’au 14 octobre. Les 5 000 à 6 000 personnes concernées seront appelées par courrier à venir se faire dépister (consultation médicale et radiographie des poumons) au gymnase ou au groupe scolaire Paul-Vaillant-Couturier. L’objectif est d’identifier d’autres personnes atteintes de la maladie ou celles ayant été infectées, mais sans avoir encore déclaré la maladie (ITL), afin de pouvoir les soigner et de limiter la transmission de la maladie.
Une maladie encore d’actualité
Comme le souligne l’ARS dans un communiqué, la tuberculose est encore d’actualité. En 2009, 5 276 malades ont été recensés en France, dont 1 848 en Ile-de-France et 460 en Seine-Saint-Denis. Avec 30,3 cas pour 100 000 habitants, ce département détient le taux d’incidence le plus élevé du pays. La vaccination au BCG des enfants de moins de 15 ans y est fortement conseillée, tout comme à Paris et en Guyane, alors qu’elle n’est plus obligatoire en France depuis 2007. La couverture vaccinale est d’ailleurs bonne (98,5 % de taux de couverture à l’école maternelle). Au quartier du Chêne-Pointu, ce serait plutôt le pays d’origine des habitants, les conditions de vie insalubres et la précarité qui expliqueraient en partie la situation.
Heureusement, cette maladie infectieuse (bacille de Koch) et contagieuse, souvent liée à des conditions de vie insalubres et qui se manifeste par de la fièvre, un amaigrissement, des sueurs nocturnes, de la fatigue, une toux persistante et parfois une expectoration avec du sang, se guérit très bien si elle est détectée précocement et à condition que le traitement d’antibiotiques soit bien observé sur la durée (six mois). Précisons que ce traitement est pris en charge à 100 % par la Sécurité sociale.