Réunis à l’occasion des journées de rentrée de la Mutualité française les 6 et 7 octobre à Tours, les militants, les élus et les responsables mutualistes ont réaffirmé leur opposition au doublement de la taxe sur les contrats solidaires et responsables inscrit dans le plan de rigueur Fillon et voté par le Parlement début septembre. « Je vous invite aujourd’hui, résolument, collectivement, à la mobilisation pour porter au plus haut notre protestation », a lancé Etienne Caniard, président de la Mutualité française, à l’adresse du millier de participants qui avaient fait le déplacement. Objectif : obtenir de la part du gouvernement le retrait pur et simple du doublement de cette taxe. Pour cela, les mutualistes ont déjà mis en place plusieurs actions depuis la rentrée, des actions qu’ils entendent donc poursuivre : campagne de protestation dans la presse, courriers adressés aux parlementaires et pétition accessible sur le site www.mutualite.fr. Il s’agit aussi de sensibiliser l’opinion publique sur les dangers que fait peser la taxe sur l’égalité d’accès aux soins. Le 5octobre, le combat de Mutualité française a obtenu le soutien de sept organisations syndicales de salariés (CFE-CGC, CFTC, CFDT, CGT, FO, FSU et Unsa) et, le 11, de nombreux mutualistes ont participé aux manifestations organisées dans le cadre de la journée d’action interprofessionnelle.
Propositions pour 2012
Lors des journées de rentrée, les participants ont également débattu des propositions de la Mutualité française sur la santé et la protection sociale visant à créer un système de santé pérenne, plus efficient et plus juste, et à alimenter le débat public dans le cadre de la prochaine élection présidentielle. Pour y parvenir, le mouvement propose par exemple de mieux définir les rôles respectifs de l’assurance maladie obligatoire et de l’assurance maladie complémentaire, de simplifier les conditions d’accès à l’aide à la complémentaire santé (ACS) ou à la couverture maladie universelle (CMU), de donner aux mutuelles la possibilité de conventionner avec les professionnels de santé, de renforcer la médecine de premier recours ou encore de parvenir à une prescription plus sûre des produits de santé. Autre proposition allant dans le sens d’une pérennisation du système de santé : accorder une plus large place à la prévention pour réduire les inégalités sociales de santé.