Des chercheurs canadiens du réseau de néphrologie d’Alberta ont mené pendant deux ans une étude sur près de 1,3 million de personnes, dont toutes avaient été admises dans un hôpital à la suite d’un infarctus du myocarde. En comparant les antécédents des malades, les chercheurs se sont rendu compte que nombre d’entre eux souffraient d’une insuffisance rénale chronique (IRC). Les patients atteints de cette pathologie présentent le même risque d’infarctus que ceux en ayant déjà eu un. Pire, parmi les patients décédés dans les trente jours suivant un infarctus, ceux souffrant d’insuffisance rénale sont surreprésentés. L’IRC, qui touche plus de deux millions de Français, serait donc un facteur de risque particulièrement sévère.
Développer la prévention
L’étude suggère ainsi que l’insuffisance rénale représente un risque similaire à un précédent infarctus, et nécessite donc le même traitement : les « statines ». Ces médicaments sont destinés à faire baisser le taux de mauvais cholestérol dans le sang. Mais les résultats invitent surtout à développer la prévention de l’accident coronarien et à en chercher les signes avant-coureurs lorsqu’une personne souffre d’insuffisance rénale.