Les chiffres sont alarmants. En donner trop peut devenir anxiogène, mais en voici quelques-uns parmi les plus marquants : on recense 40 000 décès par arrêt cardiaque chaque année dans notre pays ; « les trois quarts des arrêts cardiaques extrahospitaliers ont lieu à domicile et, dans 65 % des cas, devant témoins », selon le professeur Jacques Beaune, président de la Fédération française de cardiologie (FFC) ; or, seuls 44 % des Français savent agir en cas d’accident cardiaque.
Aujourd’hui, le « geste » à effectuer en priorité devrait être la consultation du test Savezvoussauver.org : d’une durée de deux minutes, il donne des conseils sur les premiers soins à apporter en cas d’accident cardiaque. Que faire, en effet, lorsque l’on se trouve face à une personne victime d’un arrêt cardiaque ? Quel est le bon réflexe ? Appeler les secours ? A quel numéro* ? Faire des insufflations et un massage cardiaque ? Chercher un défibrillateur ? Mais où peut-on en trouver un ? Tant de questions se bousculent...
Arrêt cardiaque : chaque minute compte
En détaillant, dans l’ordre chronologique, les différents gestes à pratiquer en cas d’incident, le test mis en ligne par la FFC vous apprend simplement à être réactif. Il faut savoir que les secours mettent en général entre neuf et dix-neuf minutes pour arriver sur les lieux et que, « pour un arrêt cardiaque, une minute de perdue, c’est 10 % de chance de survie en moins. L’urgence est de gagner du temps pour préserver le cœur et le cerveau ».
Par ailleurs, pour interpeller les pouvoirs publics, un livre blanc, intitulé Pour un plan cœur et publié fin 2014 (disponible gratuitement sur Fedecardio.org), souligne que la « formation devrait être un devoir civique ». Après le test, aussi ludique que primordial, l’étape supérieure serait donc de donner à tous accès à une formation en situation et, pour cela, de mieux communiquer sur celles que proposent les pompiers, la Croix-Rouge ou la Protection civile.
La Fédération française de cardiologie incite nos compatriotes à se former pour faire preuve d’altruisme et pouvoir sauver des vies. C’est un devoir d’y consacrer du temps, en commençant par ce test de deux minutes. Car « la belle mort » ne doit plus être une fatalité.