Il ne suffit pas de soigner le cancer, il faut également soigner le stress et la détresse qu’il engendre. Penser le cancer dans sa globalité, avec ses implications psychologiques, mais aussi dans sa singularité, en fonction de la nature de la maladie et de l’individu qu’elle touche, c’est le grand mérite du webdocumentaire de Laurence Serfaty, Recherche, tout s’accélère, produit par Capa Entreprises et coproduit par l’Association pour la recherche sur le cancer (Arc), l’Institut national de recherche médicale (Inserm) et l’Institut national du cancer (Inca).
Mis en ligne sur www.recherche-tout-saccelere.fr, ce « webdocu » a pour ambition de rendre compte des derniers progrès de la recherche contre la maladie. Des avancées, telles que le décryptage des gènes de la tumeur ou la manipulation des cellules souches, qui permettent une approche individualisée des cancers. Mais la recherche ne progresse pas seulement sur le plan clinique : celui, plus large, de la compréhension et de la prise en charge des malades est lui aussi extrêmement dynamique.
Renouveler l’image de la maladie par la pédagogie
C’est la raison pour laquelle le webdocu fait dialoguer quatre champs d’application de la recherche : comprendre, soigner, accompagner et, enfin, prévenir et détecter. Patients, anciens patients, chercheurs en médecine, mais également en psychologie et en sociologie, témoignent devant la caméra pour renouveler notre connaissance de la maladie.
Avec la possibilité de naviguer librement entre les différentes séquences, l’internaute est invité à un aller-retour permanent entre le vécu des patients et les explications des chercheurs. Et c’est là que le choix du webdocumentaire dévoile tout son intérêt pédagogique : au fur et à mesure des interviews, les mots « métastase », « puces à ADN », « séquençage de génome », « épigénétique » sont prononcés et apparaissent à l’écran, offrant la possibilité, en un clic, d’obtenir un éclairage immédiat sur la notion, avant de reprendre la lecture.