Alertés par la situation dans l’est de l’Asie, où près de huit jeunes sur dix sont myopes, les chercheurs du King’s College London ont analysé la situation à l’échelle européenne en s’appuyant sur quinze études épidémiologiques qui portent sur un panel de 60 000 personnes.
Résultat : près d’un Européen sur deux âgé entre 25 et 29 ans est myope.
La myopie n’est pas une maladie, mais un trouble de la vision, caractérisé par un allongement de l’œil, d’où une mauvaise vision de loin (voir l’infographie). Jusqu’à présent, l’hérédité était désignée comme cause principale. Katie Williams, responsable de l’étude, explique toutefois dans Le Figaro qu’« il n’y a pas pu y avoir une telle mutation génétique sur une seule génération. L’explication réside dans l’évolution de notre mode de vie ».
Les études supérieures ne ménagent pas
Les chercheurs britanniques pointent trois facteurs responsables de cette « épidémie » de myopie chez les jeunes : les heures passées à étudier, les écrans et le peu de temps passé à l’extérieur. Ils insistent sur la forte corrélation entre le niveau d’études et la myopie, la lecture de près et la faible luminosité de lampes artificielles fragilisant l’œil. Selon eux, ceux qui ont arrêté de fréquenter les bancs de l’école à 16 ans ont moins de risques d’être myopes. Quant aux écrans, s’ils ne sont pas le facteur principal, ils amplifieraient ce trouble de la vision.
Les chercheurs soulignent également les éventuels troubles oculaires à venir pour cette génération myope : glaucome, cataracte ou dégénérescence de la rétine.