L’avenir des médicaments Tanakan, Tramisal, Vitalogink, Ginkogink, Ginkgo Biogaran et Ginkmongo est incertain. Ces six « vasodilatateurs périphériques » composés d’extraits de Ginkgo biloba, une plante clé de la pharmacopée asiatique largement commercialisée en France sous diverses formes, viennent de faire l’objet d’une réévaluation de complète par l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps). Verdict : leur efficacité a été jugée « insuffisante dans toutes les indications » étudiées (ophtalmologie, ORL, cardiologie et neurologie). L’analyse a de plus confirmé « le profil de sécurité d’emploi déjà connu pour ces médicaments, à savoir des effets indésirables majoritairement non graves et de type digestifs et cutanés », précise l’agence dans un communiqué.
Des produits prescrits depuis 1974
La première autorisation de mise sur le marché de ces produits date de 1974 ; ils étaient jusqu’à présent utilisés, entre autres, en traitement d’appoint du déficit pathologique cognitif du sujet âgé, des troubles du champ auditif et visuel présumés d’origine vasculaire, et de certains syndromes vertigineux ou acouphènes également présumés d’origine vasculaire.
Sollicitée sur la question dans le cadre de cette réévaluation, la commission d’autorisation de mise sur le marché (AMM) a de son côté remis le 3 novembre un avis concluant que « le rapport bénéfice - risque de ces médicaments était défavorable ». L’Afssaps a indiqué qu’elle adresserait dans les prochains jours une information aux professionnels de santé les invitant à revoir leurs prescriptions. On peut également supposer que ces médicaments, encore pris en charge à 15 % par la Sécurité sociale mais désormais jugés insuffisamment efficaces, devraient être prochainement déremboursés.