Le Gardasil serait vraiment efficace dans la lutte contre le cancer du col de l’utérus. C’est ce que révèle une étude récente menée en Australie à propos du vaccin utilisé contre le papillomavirus humain (HPV), cette maladie sexuellement transmissible responsable, dans 95 % des cas, du développement de lésions précancéreuses. Ainsi, trois ans après l’introduction d’un programme de vaccination systématique des jeunes filles australiennes, les chercheurs ont constaté une baisse de 38 % de l’incidence des lésions précancéreuses de haut grade parmi les jeunes filles de plus de 18 ans.
Vaccination gratuite de 14 à 23 ans
Des résultats plus que prometteurs qui encouragent le développement de la vaccination, et notamment en France, où le lancement du Gardasil, accusé d’induire des effets secondaires majeurs (chocs anaphylactiques), avait suscité la polémique. Dans l’Hexagone comme en Australie, la généralisation de la vaccination – pour laquelle deux vaccins sont utilisés, le Gardasil et le Cervarix – date de 2007. Elle est gratuite pour toutes les jeunes filles de 14 ans à 23 ans n’ayant pas commencé leur vie sexuelle et ne se substitue évidemment pas à un dépistage régulier du cancer du col de l’utérus, tous les trois ans jusqu’à 65 ans. Rappelons que, chaque année en France, 1 000 femmes meurent de cette maladie et 3 000 nouveaux cas sont diagnostiqués.