La France est à la traîne en termes d’équipement en imagerie par résonance magnétique (IRM). Pour rejoindre la moyenne de ses voisins européens, elle devrait être pourvue de 1 260 appareils. Ils ne sont, dans les faits, que 618.
Et si la réalité contraste avec d’autres pays, elle est également bien en deçà des objectifs du Plan cancer (2009–2013), qui prévoyait dix IRM par million d’habitants. En outre, la progression des installations chute de 9 % en 2010 à 4,4 % en 2011.
Cette pénurie a évidemment des conséquences indéniables:il faut compter en moyenne 29,1 jours pour un rendez-vous, voire 50 jours dans certaines régions.
Des inégalités régionales
En effet, devant ce manque d’IRM, toutes les régions ne sont pas égales, loin de là : la Basse-Normandie, la Bretagne, les Pays de la Loire et le Limousin sont les plus mal dotés. A l’inverse, le Nord-Pas-de-Calais et l’Ile-de-France, mieux équipés, présentent des temps d’attente nettement plus courts:20 jours en moyenne. Ces inégalités n’ont fait que s’accentuer ces dernières années.
Un outil indispensable contre le cancer
Les longs délais d’attente sont particulièrement préoccupants quand on sait que les IRM sont utilisées dans les domaines médicaux où la rapidité du diagnostic est cruciale pour assurer un traitement efficace et augmenter les chances de guérison, en particulier dans les cas de cancer.
Ce type d’imagerie est par ailleurs de plus en plus recommandé, car il n’expose pas le patient à des rayons ionisants, contrairement aux radiographies et aux scanners.