Les Français sont carencés en vitamine D. Entre 18 et 74 ans, 80 % d’entre eux présentent une insuffisance, selon une étude publiée par l’Institut national de veille sanitaire (INVS) dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire. Pour 42,5 % de la population, ce manque est « modéré à sévère », et pour 5 %, « sévère ».
Si on la trouve occasionnellement dans l’alimentation, la vitamine D est surtout produite par l’organisme lorsque l’on s’expose au soleil. C’est la raison pour laquelle les déficits sont plus fréquents en fin d’hiver et au début du printemps.
Un rempart contre certaines pathologies
Or cette vitamine est cruciale pour la prévention de certaines maladies. Première de ses vertus : elle solidifie les os en les minéralisant. Elle permet donc de réduire les risques « d’ostéoporose et de fractures, souvent synonymes chez les personnes âgées d’une perte d’autonomie », peut-on lire dans l’étude.
Au-delà de cette action bien connue sur les os, les chercheurs considèrent qu’elle « pourrait également jouer un rôle protecteur à l’égard de l’hypertension artérielle, des maladies cardiovasculaires et de certains cancers (principalement ceux du côlon, du sein et de la prostate) ».
Un peu plus de soleil
Alors, comment augmenter son taux de vitamine D ? Tout simplement en s’exposant au soleil, sans en abuser (dix minutes par jour sont suffisantes). Mais là encore, nous ne sommes pas tous égaux : la mélanine qui colore notre peau fait obstacle aux UV et limite ainsi la synthèse de cette vitamine. Par conséquent, une personne à la peau claire en produira plus rapidement qu’une personne au teint mat.
Une autre inégalité est évidemment celle de l’ensoleillement dont bénéficient les différentes régions françaises : dans le Sud-Est, il dépasse les 2 100 heures par an ; dans le Nord, il est inférieur à 1 650 heures…